150 ans d’essor du handisport racontés en docu
Ligue des champions Le PSG, en demi-finale pour la deuxième année consécutive, semble avoir changé de dimension
L’impression était déjà là après le retour compliqué face au Barça au tour précédent, elle a encore gagné en clarté, mardi soir. En sortant le Bayern Munich, le PSG a confirmé qu’il était en train d’acquérir la stature des grands. Ça ne l’immunisera pas contre une rechute, mais toutes les expériences des dix dernières années, jalonnées de grandes victoires et de terribles désillusions, font qu’il se retrouve aujourd’hui pour la deuxième saison d’affilée en demi-finale de Ligue des champions, ce qu’aucun club français n’avait réalisé depuis la réforme de la C1 en 1992.
A force d’expérience, l’ADN européen du club, dont on s’est tous amusés, est en train d’évoluer. «Oui, le PSG est une grande équipe, assène Neymar. On est en demi-finale, et on vise encore plus grand.» Le président, Nasser AlKhelaïfi, à la tête du projet QSI depuis le début, est encore le mieux placé pour en parler. «Cette saison, on a gagné contre Manchester, contre Barcelone, contre le Bayern, qui est la meilleure équipe pour moi, ça veut dire beaucoup de choses, estime-t-il. On est vraiment là, on est parmi les grands clubs.»
Mais à quoi reconnaît-on un grand club, justement ? On en avait parlé il y a un peu plus de deux ans, alors que Paris se présentait avant le 8e de finale face à MU fissuré à tous les étages, pour arriver à la conclusion qu’il lui manquait principalement de la sérénité dans les moments clés. «Le plus important est la stabilité de l’institution et la confiance des dirigeants dans le projet qui est porté par l’entraîneur», nous expliquait un connaisseur du Barça, qui a vu grandir le club pas à pas.
On ne peut pas dire que le PSG soit encore un modèle de tout ça, avec, par exemple, le conflit très médiatique entre Leonardo et Thomas Tuchel, qui a abouti au licenciement du coach allemand. La nomination de Mauricio Pochettino, un technicien capable de résister cinq ans à l’intransigeant boss de Tottenham, Daniel Levy, ne doit donc rien au hasard. Côté terrain, maintenant, il va falloir que ça suive. En attendant de savoir si cette saison le mènera au sommet tant convoité, le PSG doit préparer les suivantes. Et le projet passe forcément par les deux têtes de gondole, Neymar et Kylian Mbappé. Le dossier de leur prolongation de contrat, qui court depuis de longs mois maintenant, est primordial. Leur dénouement dira beaucoup du club qu’est devenu Paris.
«On a gagné contre Manchester, Barcelone, le Bayern, ça veut dire beaucoup… »
Nasser Al-Kelhaïfi,
président du PSG