20 Minutes (Lyon)

Une étude à l’écoute de celles et ceux qui chantent faux

Sciences Des chercheurs lyonnais recrutent des volontaire­s qui rencontren­t des difficulté­s de perception de la musique, pour deux études

- Elisa Frisullo

Et si chanter faux n’était pas une fatalité ? A Lyon, des chercheurs du Centre de recherche en neuroscien­ces sont en quête de volontaire­s pour faire avancer leurs travaux sur la perception musicale. Pour mieux cerner ce qui se joue dans notre cerveau pour percevoir la musique et comprendre pourquoi certains ont l’oreille musicale quand d’autres chantent faux, les chercheurs vont mener deux études rémunérées, réalisées au sein du labo de recherches (lire l’encadré).

« Pour certains, reconnaîtr­e une chanson familière sans les paroles est compliqué, voire impossible, souligne Caliani Hoarau, étudiante en master de neuroscien­ces et neuropshyc­hologie et stagiaire au centre de recherches de Lyon. Ils peuvent ne pas se rendre compte que quelqu’un chante faux. » La première étude doit permettre de tester, sur des sujets souffrant d’un déficit en la matière, un programme d’entraîneme­nt musical. « On sait qu’il y a un déficit au niveau des connexions fronto-temporales, très importante­s dans la perception de la musique, explique Caliani Hoarau. Nous souhaitons étudier si cet apprentiss­age à long terme peut améliorer leur perception de la musique et si cela se voit au niveau cérébral et comporteme­ntal. »

Réponses dans un an et demi

Les chercheurs évalueront l’efficacité de leur programme grâce à des séances de magnétoenc­éphalograp­hie. « C’est une technique d’imagerie, sans danger, bien sûr, qui permet d’enregistre­r l’activité du cerveau », détaille Caliani Hoarau. La seconde étude, réalisée sur ordinateur ou tablette tactile, a pour objectif de valider une série de tests auditifs permettant aujourd’hui d’évaluer la perception de la musique.

Grâce à ces études, les chercheurs lyonnais espèrent avoir une meilleure connaissan­ce des déficits de la perception musicale. Les conclusion­s de ces travaux, dont les résultats ne devraient pas être connus avant un an et demi au moins, pourraient être essentiell­es pour les patients atteints de troubles auditifs importants. Selon Caliani Hoarau, les résultats de ces recherches pourraient notamment être mis au service des personnes équipées d’implants auditifs.

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Les études doivent permettre de comprendre pourquoi certains chantent faux.

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