Réparations Attention au coût (trop élevé) de la panne auto
Pour éviter de vous faire escroquer par des garagistes peu scrupuleux, un couple de Villeurbanne a créé une société spécialisée dans le diagnostic
Vous n’êtes sans doute pas les premiers à pester contre le garagiste chez lequel vous avez laissé votre voiture en réparation. En cause, une note salée et le très fort sentiment de vous être fait arnaquer. Mais, comment le savoir lorsque l’on ne touche pas une bille en mécanique ? À Villeurbanne (Rhône), Ylan Techer et sa compagne, Camille Meilheurat, ont fondé, il y a trois ans, la société Diagnostic’ Auto. Depuis, les demandes de rendezvous pleuvent.
Le couple n’« assure aucune réparation » de véhicule. Mais, à la place, il se charge de réaliser un diagnostic moyennant 40 €, afin de détecter la panne et d’indiquer aux clients le montant exact des réparations ou des changements de pièces à prévoir. Selon un sondage Ifop, 77 % des automobilistes ont déjà connu une expérience négative avec un garagiste. « Depuis le début des années 2000, tous les véhicules sont équipés d’une prise valise qui permet de se connecter à une machine détectant les pannes », poursuit Ylan Techer. « Aujourd’hui, pas un seul garagiste ne travaille sans cette machine », complète Camille Meilheurat. Le diagnostic, lui, n’est pas toujours indiqué dans la facture présentée au client. Et il est, bien souvent, surévalué : 90 € chez la plupart des concessionnaires, parfois 150, voire 300 € chez certains.
À la différence des garagistes, Ylan Techer fournit un rapport détaillé à ses clients. Ce qui évite de devoir remplacer quatre bougies alors qu’une seule ne fonctionne plus, ainsi que bien d’autres mésaventures. « Nous avons reçu des clients auxquels on conseillait de changer la pompe à injection de leur voiture ou leur moteur. On leur demandait de payer 1 500 €, même 3 700 € alors que le problème venait du capteur qui coûte, en réalité, 70 € », détaille le jeune homme. Et de poursuivre : « L’objectif est que les personnes sachent ce qu’elles ont à faire. »
Certain(e)s se font plus avoir que d’autres
« Notre coeur de cible, ce sont les personnes âgées ou les femmes, qui se font plus souvent avoir. Mais nous nous adressons aussi aux connaisseurs, qui désireraient effectuer eux-mêmes les réparations », ajoute Camille Meilheurat. Le couple ambitionne aujourd’hui de lancer une franchise à la fin de l’année 2023, pour étendre ses activités un peu partout en France, exception faite de Paris, où il juge qu’il y a moins d’opportunités de développement.