20 Minutes (Lyon)

Les robes noires entrent en scène

- (à suivre)

Septième arrondisse­ment de la capitale, un immeuble cossu. Sur la plaque, à l’entrée, une liste d’avocats, dont certains noms ont résonné lors de grandes affaires judiciaire­s. C’est d’ici qu’opère la « task force », bataillon de spécialist­es du droit aux talents multiples, tous aux ordres de Patros, le promoteur immobilier. Parmi eux, une pointure parisienne, bien connue pour ses prises de position sur les libertés publiques et ne dédaignant pas se lancer dans des combats à plusieurs zéros. Depuis le début de l’offensive contre le Royaume, il accompagne régulièrem­ent Pierre Patros. La même mission – grassement payée – pour tous : servir les ambitions de celui qui se voit monarque à la place du monarque. Dans le rôle du général en chef de cette offensive, un petit bonhomme plein d’ambitions, Bonaparte au pont d’Arcole ou Rastignac, c’est selon : Charles Cotté. Il s’était fait les dents en entrant au service d’un de ses célèbres confrères, qui lui-même avait défendu l’oligarque Chestov, du temps de sa splendeur. Un mentor qui est finalement devenu ministre.

Dans son vaste bureau presque vide, grand ouvert sur la table de bois sombre, trône un agenda format XXL. Charles Cotté a fait le choix du promoteur contre le Prince. Sur la double page déjà toute grisée, indiquant une activité soutenue, la date du 13 octobre est surlignée en rouge. C’est la date fatidique pour savoir si la première phase de l’opération de déstabilis­ation a bien fonctionné. Une réponse à plus de 100 millions d’euros. Une asphyxie financière, pour faire mettre un genou à terre au monarque et à sa clique.

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