Se protéger avec doigté
Le cancer de la prostate touche près de 60000 hommes
Tabou, le cancer de la prostate a des conséquences importantes sur la santé et la virilité. Mais si tout le monde connaît son nom, rares sont ceux qui savent vraiment à quoi sert cet organe. Pourtant, un homme sur cinq de plus de 50 ans a des problèmes de prostate, allant des troubles urinaires au cancer. Ce dernier touche 50 000 à 60 000 hommes et cause 10 000 décès en France chaque année. Prévention, dépistage : à l’occasion, durant le mois de novembre, de l’opération Movember, qui oeuvre pour la santé masculine, 20 Minutes vous indique la marche à suivre. « Le cancer de la prostate est asymptomatique à un stade précoce. En cas de symptômes, tels que du sang dans les urines, c’est que la maladie est à un stade avancé, explique le Pr François Desgrandchamps, chef du service d’urologie de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. D’où l’importance capitale d’un dépistage précoce. » Pour cela, deux tests existent : la prise de sang (PSA) et, plus connu et bien plus redouté, le toucher rectal. « Il peut avoir du mal à passer chez un grand nombre d’hommes, car ce geste peut heurter la pudeur de beaucoup d’entre eux », admet le médecin. Ces deux dépistages ont leurs limites. « Le test PSA révèle l’ensemble des maladies prostatiques, indique l’urologue. Qu’il s’agisse de troubles bénins, d’infections, d’adénomes (tumeurs bénignes) ou de cancers agressifs. » A contrario, le toucher rectal ne permet pas nécessairement de déceler des formes précoces de cancer. En cas de résultat anormal, une IRM de la prostate permet d’affiner le résultat, et une biopsie de poser un diagnostic.
Vie sexuelle harmonieuse
Une bonne hygiène de vie permet de prévenir la maladie : éviter l’excès de viande rouge et de graisses animales, privilégier les poissons gras, les fruits et les légumes, « surtout les choux et tomates ». La sédentarité n’est pas non plus une bonne alliée. Plus réjouissant, « une vie sexuelle harmonieuse et bien remplie favorise la bonne santé de la prostate », note le spécialiste. Les chiffres sont parlants : un homme qui a plus de vingt éjaculations par mois a deux fois moins de risques d’avoir un cancer de la prostate.