« Les femmes contrôlent leur vie, sauf le dating »
WHITNEY WOLFE L’entrepreneuse lance son appli Bumble en France
Et si les femmes décidaient du premier pas lors d’une rencontre sur Internet? C’est la conviction de Whitney Wolfe, ancienne de Tinder, dont elle a accusé l’un des fondateurs de harcèlement sexuel. La jeune entrepreneuse de 27 ans lance en France son application de dating Bumble, qui a déjà réuni 9 millions de comptes aux EtatsUnis. 20 Minutes l’a rencontrée à Paris.
Pourquoi jugez-vous si important que les femmes soient les seules à pouvoir faire le premier pas ?
Parce que dans l’univers de la rencontre en ligne, les hommes et les femmes ne sont pas égaux. C’est aux hommes d’envoyer le premier message, de demander le rendez-vous, d’appeler… Les femmes ont gagné le contrôle dans tous les autres champs de leur vie, pour trouver un job, un appart… sauf le dating. Je suis convaincue que cela a des conséquences négatives sur la suite d’une éventuelle relation. Beaucoup de femmes sont mises dans la position d’ignorer les sollicitations. Ce n’est donc pas une option pour les femmes, c’est au service de tout le monde.
Pensez-vous qu’on se perd dans l’abondance des profils ?
Je pense que les gens disaient probablement la même chose des bars il y a cent ans. Nous sommes toujours très forts pour accuser quelqu’un ou quelque chose de nos échecs. Ceci étant dit, sur Bumble, nous avons fixé une limite de 24 heures pendant lesquelles les femmes peuvent engager la conversation. Pour réduire un peu l’abondance.
Des applis de dating permettent de faire des rencontres amicales…
Facebook vous a permis de vous connecter avec ceux que vous connaissez déjà, mais quelles applis vous connectent avec ces millions de gens que vous ne connaissez pas encore? Seulement des applis de dating. Or la solitude va bien au-delà de la solitude amoureuse, la solitude est partout ! Pourquoi la technologie nous donnerait seulement accès à des rencards ?