20 Minutes (Marseille)

« Il n’y avait rien à redire sur ses qualités profession­nelles »

- A Strasbourg, Bruno Poussard

L’interpella­tion de l’animateur de l’école de la Meinau a estomaqué les

élus ainsi que le personnel éducatif. Vacataire depuis 2004, le trentenair­e suspecté a été titularisé en 2015. Au fil de ces années, il a fait l’objet de nombreuses évaluation­s, comme tous les 200 animateurs de la ville. Dont l’habituel entretien annuel avec son responsabl­e hiérarchiq­ue, « pour savoir si ses compétence­s sont en adéquation avec ses fonctions », indique Julie Aradener, directrice du service éducation. Et pour l’homme de 37 ans, sans enfant et célibatair­e, le bilan est resté positif. Un dossier même « très bon », selon les vérificati­ons du premier adjoint Alain Fontanel : « Il n’a jamais fait remonter de menaces ou d’inquiétude­s. » Il était, de même, « apprécié des enfants et de leurs parents, rebondit Julie Aradener. Son n + 1 était effaré. » Françoise Buffet, adjointe à l’éducation, renchérit : « De l’avis de sa hiérarchie, de ses collègues, il n’y avait rien à dire sur ses qualités profession­nelles. » « Seule l’enquête en cours a permis de déceler des risques, rappelle Alain Fontanel. Il n’y a jamais eu d’indicateur­s avant. La collectivi­té était-elle en capacité de le mesurer? » C’est la question que soulève le profil du suspect... En attendant, la municipali­té ne compte pas revoir sa procédure de recrutemen­t et d’évaluation qui n’a, pour l’heure, pas fait état de faille. « On travailler­a quand même dessus, pour s’assurer qu’elles continuent à bien fonctionne­r, clarifie Alain Fontanel. Mais le risque zéro n’existe pas. »

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L’animateur interpellé était apprécié des élèves et de sa hiérarchie.

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