20 Minutes (Marseille)

Au début, Wenger a trinqué

- A Londres, R. B.

Arsène Wenger est Arsenal. Vingt ans après son arrivée à Londres, le Fran-

çais incarne toutes les qualités et les défauts des Gunners, opposés ce mercredi au PSG en Ligue des champions. Pourtant, quand il y débarque en 1996, Arsenal représente son exact contraire. Le coach déjà étiqueté « beau jeu » au mode de vie monacal reprend alors un club dont la réputation s’est construite à coups de 1-0 laborieux et au vestiaire composé de piliers de bar, capables de se siffler 30 pintes par week-end. Au premier rang desquels Tony Adams, leader autant sur le terrain que dans les excès. Alcoolique notoire, le capitaine a purgé une peine de deux mois de prison pour avoir explosé sa voiture contre un mur en état d’ivresse. « Il s’enfermait au pub et n’en sortait pas du weekend », raconte Jasper Rees, auteur du livre Wenger, The Legend.

Exit l’alcool et la malbouffe

Ce dernier prend alors les choses en main, bannit l’alcool et change l’assiette de l’équipe. Fini le « Tuesday Club », l’apéro du mardi soir après l’entraîneme­nt, mais aussi barres chocolatée­s, burgers et sodas. Stratégie payante : Arsenal accroche le podium de Premier League dès sa première saison et s’offre un doublé Coupe-championna­t la saison suivante. « Wenger a aussi promis aux anciens joueurs comme Adams, Dixon ou Winterburn qu’ils allongerai­ent leur carrière s’ils écoutaient ses conseils », écrit Jasper Rees. Pour certains, c’est allé plus loin : Tony Adams a ouvert une clinique où l’on traite les addictions des sportifs. La perspectiv­e aurait bien amusé le comptoir du « Tuesday Club ».

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Wenger a rejoint Arsenal en 1996.

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