Contre Monaco, Garcia a un plan
Samedi à 17 h, l’Olympique de Marseille se déplace à Monaco, le très dangereux deuxième de Ligue 1. Après le tout premier match de Rudi Garcia contre le PSG (0-0), c’est le choc le plus casse-gueule qui attend Bafé Gomis et ses coéquipiers. Mauvaise nouvelle, si les Olympiens sont plutôt hermétiques à domicile, ils sont plus perméables en déplacement. C’est simple, l’OM n’a gagné qu’une seule fois à l’extérieur, en Coupe de France face à Clermont (1-2). Bonne nouvelle, l’entraîneur intronisé il y a un mois tout pile a un plan. Reconnaître, d’abord, la valeur des adversaires. Pour Rudi Garcia, pas d’approximation. « On sait que ça va être compliqué, avoue-t-il. Pour moi, c’est la meilleure équipe du championnat en ce moment. S’il n’y avait pas eu [Hugo] Lloris [2-1 contre Tottenham le 22 novembre en Ligue des champions], ils [les Anglais] auraient pris le tarif habituel. » Les Monégasques ont en effet pris la fâcheuse habitude de s’imposer par trois buts d’écart. OK. Maintenant qu’on sait ça, que fait-on ? Avoir autant confiance qu’eux. En vrac, Monaco a quand même étrillé trois équipes de Ligue 1 en deux mois : Metz (0-7), Montpellier (6-2) et Nancy (6-0). Le plan de l’OM, c’est d’avoir confiance aussi. Ça peut passer pour simpliste, mais Rudi Garcia y croit à fond. « Vous m’entendrez souvent parler de ça en conférence de presse, prévient même le tacticien. Il faut y aller convaincu qu’on peut faire quelque chose. » L’entraîneur se base sur du tangible pour donner confiance aux joueurs, à commencer par les stats du match contre Caen : « On a centré 30 fois, on a eu neuf corners, ce sont des signes qui prouvent que l’équipe a été conquérante. »
S’appuyer sur la défense. Garcia le sait, Monaco a une palette d’attaquants efficaces à sa disposition. « J’ai toujours dit qu’avoir un joueur à 20 buts, c’est aussi un danger, estime le coach. Là, le danger peut venir de partout, tout le monde est en forme chez eux. » En réponse, Garcia veut « bâtir sur une solidité défensive ». Faut-il s’attendre au même match que contre Paris, bus garé devant les cages ? Pas du tout. « Si nous ne sommes pas capables de mieux utiliser le ballon qu’au Parc, face à une attaque comme celle-là, nous ne pouvons que perdre », prévient-il. Avec cinq défenseurs, ou quatre, le tacticien garde le détail de sa recette pour lui.