La gauche plus divisée que jamais
Après la victoire de François Fillon chez les Républicains, la gauche affiche le visage de la désunion. Manuel Valls a accentué la pression sur François Hollande en n’excluant pas, dans un entretien au Journal du dimanche, d’être candidat face à lui à la primaire et a expliqué vouloir « casser cette mécanique qui conduirait (la gauche) à la défaite ». « Je prendrai ma décision en conscience », a assuré le chef du gouvernement. A ses yeux, « le contexte a changé », sous-entendu en défaveur du chef de l’Etat, qui doit dire d’ici au 15 décembre s’il brigue ou non un second mandat. Le soir, des rumeurs sur la démission du Premier ministre ont circulé. L’Elysée a « catégoriquement démenti », auprès de l’agence Reuters. Visiblement toujours aussi en colère contre le chef de l’Etat – auquel il reproche des propos peu amènes à son égard dans le livre Un président ne devrait pas dire ça – le président PS de l’Assemblée, Claude Bartolone, a lui aussi jeté un pavé dans la mare. Lors du Carrefour des gauches et de l’écologie à Bondy, il a plaidé pour la participation conjointe de Hollande et de Valls à la primaire du PS. Enfin, le Parti radical de gauche,a décidé d’investir sa présidente, l’exministre Sylvia Pinel, candidate à la présidentielle de 2017… sans passer par la case primaire. Les obstacles s’accumulent sur la route du possible candidat Hollande.