Une journée sans fin de tournage
Si vous pensiez que novembre était un peu frisquet, « Jour polaire » va vous faire changer d’avis. Pour l’équipe de tournage de cette coproduction franco-suédoise de luxe, l’expérience fut assez rude. Kiruna, ville minière de 18000 habitants, ne voit pas la nuit durant plusieurs mois. Ce décalage horaire extrême a mis la pression sur la santé psychologique (déjà délabrée) des héros, mais aussi sur celle des acteurs et techniciens.
« Les deux premières semaines, c’était assez fou, je ne dormais pas, explique Leïla Bekhti, l’actrice principale. Et quand j’y parvenais, je mettais mon réveil à 4 h du matin parce que je ne comprenais pas que le soleil n’allait pas se coucher! » Mais l’équipe technique a utilisé à son avantage les conditions très spécifiques de cette ville proche du cercle polaire. « Les quinze premiers jours ont été tournés complètement en extérieur, au moment du solstice d’été, explique Olivier Bibas, l’un des producteurs de la série. On ne cherchait pas le soleil qui était haut, mais celui en ligne de crête pour l’avoir dans le cadre à chaque fois. Nos horaires étaient donc décalés, on faisait du 3 h de l’aprèsmidi 3 h du matin, en pleine nature. Il y a eu une perte de repères très forte pour l’équipe. » En plus de ce jour perpétuel, il a fallu composer avec des températures tournant autour de 0 °C sur l’année.
« Les deux premières semaines, je ne dormais pas. »
Leïla Bekhti, actrice