Et Zinédine Zidane créa le Real Madrid à son image
Le Français est l’un des meilleurs entraîneurs du moment
«Zidane est éternel et il restera avec nous toute la vie. » Hyperbolique, Florentino Pérez n’en est pas moins honnête en évoquant la position confortable de l’entraîneur français au Real Madrid. Nommé après le départ de Rafael Benitez le 4 janvier, l’ex-numéro 10 des Bleus a depuis fait taire les sceptiques en remportant la Ligue des champions du premier coup. Et ce n’est pas tout. Avec 32 matchs sans défaite, Zizou le coach n’est qu’à deux longueurs de la plus longue série d’invincibilité de l’histoire de la Casa Blanca. Un bilan exceptionnel pour un coach qui n’avait encore, en début d’année, aucune référence au plus haut niveau et dont « la personnalité suscitait des interrogations », rappelle Omar Da Fonseca, qui commentera sur beIN Sports le clasico face au Barça samedi à 16h15.
« Il a réussi le plus dur : concerner tout le monde dans l’équipe. » Omar da Fonseca
« Il se sert de son expérience pour aider ses joueurs », analyse Paco Buyo, l’ancien gardien du Real. Sans pour autant flamber. « C’est là où je le trouve très fort, reprend da Fonseca. L’ex-joueur expérimenté n’est jamais mis en avant dans ses discours devant les médias. Il est très modeste. C’est brillant. » D’un point de vue tactique, le Français s’est davantage adapté qu’il n’a voulu imposer une identité de jeu. « Il n’y a pas vraiment de style Zidane, tranche Paco Buyo. Mais il sait faire confiance au talent de ses joueurs. » « Il a réussi à repositionner Cristiano Ronaldo en 9, il a fait de Casemiro le joueur qui solidifie le milieu, et Kovacic est un poil plus défensif qu’à l’Inter, détaille da Fonseca. Ça montre bien qu’il connaît les qualités de ses joueurs et les besoins de son équipe. » L’autre talent de Zizou, c’est de faire des seconds couteaux des lames affûtées. Pepe et Ramos ne sont pas là contre l’Atlético ? Pas grave, Nacho et Varane son alignés dans l’axe et les Colchoneros corrigés. Gareth Bale est indisponible pour une longue durée ? Les étonnants Lucas Vazquez et Asensio feront bien l’affaire… Sous Zidane, les remplaçants sont proches des titulaires du point de vue du niveau de jeu. « Il a réussi le plus dur, à savoir concerner tout le monde dans l’équipe. Asensio, Isco, Vazquez… Quand ils ne jouent pas, ils ne pleurent pas. Ils attendent leur tour. » « Mais attention, prévient Paco Buyo. Le Real, c’est le Real. Tant que Zinédine gagne, comme il l’a fait en Ligue des champions, et s’il réussit à remporter la Liga, ça ira. Mais dès qu’il commencera à perdre, ça deviendra difficile, comme pour tout le monde. » Reaaal, ton univers impitoyaaable…