La première étape du vote
Les personnes qui déménagent ou s’expatrient doivent se réinscrire sur les listes
L’élection présidentielle approche et, avec elle, son lot de questions existentielles. Où est-ce que je vais voter ? Est-ce que je suis bien inscrit ? Si vous vous posez ce genre de questions, cet article est fait pour vous. Pour commencer, une bonne « nouvelle ». Depuis la loi du 10 novembre 1997, tout citoyen français est inscrit d’office sur la liste électorale à l’âge de 18 ans, et reçoit un courrier de confirmation. Seule condition, avoir été recensé après ses 16 ans lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC), elle aussi obligatoire. En somme, la seule situation requérant une inscription est le déménagement. « Si vous venez d’emménager à Marseille par exemple, vous devez vous inscrire avant le 31 décembre 2016. Pour cela, il faut vous procurer le formulaire Cerfa sur le site marseille.fr, rubrique E-services, ou dans un bureau municipal de proximité », indique Daniel Sperling, adjoint au maire de Marseille en charge de l’innovation et du développement par le numérique, de l’état civil, des bureaux municipaux de proximité et d’Allo mairie. Reste à poster le Cerfa dûment rempli, une photocopie de pièce d’identité et un « justificatif de domicile de moins de trois mois », ou à apporter ce dossier directement en mairie. Si seule la demande d’inscription peut aujourd’hui se faire en ligne, Daniel Sperling indique qu’« après la présidentielle, les usagers marseillais pourront s’inscrire par voie électronique », une première en France.
Et à l’étranger ?
Abdel-Rahmène Azzouzi, fondateur du collectif anti-abstention « Je te voix », apporte une précision au sujet de la carte d’identité. Que ce soit pour l’inscription ou lors du scrutin en luimême, « on a le droit d’avoir une carte d’identité périmée, mais elle ne peut pas l’être de plus d’un an ». Pour les Français de l’étranger, le principe est le même qu’en France, mais au consulat. Seul problème, il peut ne pas se trouver dans votre ville de résidence. Si bien que pour Abdel-Rahmène Azzouzi, « à l’étranger, c’est un sacerdoce d’aller voter. Soit vous êtes dans la ville, soit vous en prenez pour 200 bornes ». Son conseil : « Le mieux quand on ne part pas pour longtemps, c’est de ne pas le déclarer et de procéder à une procuration. » Attention tout de même, en cas de déménagement, la mairie de la ville de départ peut vous radier, puisqu’il est interdit d’être inscrit sur une liste électorale à plusieurs endroits.