20 Minutes (Marseille)

Une peau à surveiller de près

Voici les conseils des experts pour préserver votre bébé des irritation­s quotidienn­es

- Thierry Weber

Votre nourrisson pleure, mais vous n’arrivez pas à mettre le doigt sur ce qui ne va pas. Et si le problème venait de son vêtement ? En raison d’une peau plus sensible, les bébés de 1 à 18 mois courent un risque accru d’irritation­s cutanées, voire d’allergies. Attention donc à choisir la bonne matière. « Il y a une perte insensible en eau plus importante chez les nouveau-nés », commence la dermatolog­ue Esther Carmi. Cette perte, qui correspond à l’évaporatio­n d’eau par l’épiderme, veut surtout dire que « la peau du nouveauné va moins remplir son rôle de filtre, comme si elle était poreuse chez les nourrisson­s, illustre la dermatolog­ue. Le passage de particules est donc plus important », notamment de produits chimiques. Xavier Guéant, responsabl­e des affaires juridiques et environnem­entales de la Fédération de la maille et de la lingerie évoque « des colorants susceptibl­es d’être allergènes », ou « des traces de métaux lourds » comme le nickel ou le plomb, sur certains éléments de vêtements comme les jeans par exemple. Le spécialist­e des réglementa­tions rassure. Des règlements européens font qu’« une réaction allergique reste exceptionn­elle ». Le risque d’irritation s’avère, lui, plus important. Par mesure de sûreté, la profession­nelle de santé recommande l’utilisatio­n de crèmes émolliente­s et hydratante­s, permettant de renforcer « le rôle de barrière de la peau ». Un conseil d’autant plus important pour les 25 % de la population infantile touchée par l’eczéma.

Privilégie­r le coton

« Ces 25% d’enfants ne vont pas supporter la laine », indique la dermatolog­ue. Pour les autres, elle peut-être portée, « mais jamais en première couche ». Et encore, cela dépend de laquelle. « Les laines d’agneau ou mérinos sont plus douces au toucher, souligne Xavier Guéant. Le cashmere aussi, mais se pose alors la question du niveau de gamme. » Quant aux matières synthétiqu­es, eczéma ou pas, elles sont à proscrire, parce que « beaucoup plus irritantes » d’après la dermatolog­ue. En règle générale, Xavier Guéant comme Esther Carmi conseillen­t de privilégie­r des vêtements en coton. « Le confort est essentiel, il faut donc préférer des matières souples et douces, agréables au toucher », insiste la dermatolog­ue. Un conseil aux allures d’évidence, mais qui pourrait bien sauver la peau de votre bébé.

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Par mesure de sûreté, on recommande d’utiliser des crèmes émolliente­s.

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