#teamVieux préfère faire la tournée des Bars (en Trans)
Bien chaussés et chaudement couverts, le lecteur Alexandre Simonet et moi-même avons couvert les Trans Musicales de façon sérieuse, méthodique et complète (supplément oignons). La #teamVieux n’est pas si vieille que cela puisque ses membres ont exactement le même âge que le festival lui-même, créé en 1979. Et elles ont bien changé, ces Trans Musicales. Philippe Le Breton (c’est son vrai nom), programmateur des Bars en Trans, le off des Trans, perpétue l’identité du festival des débuts, celle qui embrasait le Liberté, salle mythique du centre-ville. « On est les héritiers d’une époque où Rennes était une ville rock tournée vers l’Angleterre plutôt que vers Paris. Notre mission est de continuer à occuper le terrain. » Orientée vers « l’émergence française », la programmation des Bars en Trans est privilégiée par une partie de la population rennaise, plutôt âgée (plus que la #teamVieux), qui rechigne à aller au Parc Expo. Historique festival de rock, les Trans Musicales se sont adaptés à la nouvelle donne house et consacrent une large part de sa programmation aux musiques électroniques à danser. Les halls consacrés à la danse hallucinée attirent un public très jeune, probablement majoritairement drogué. Nous avons préféré picorer avec délice les groupes les plus étranges que les Trans Musicales se font une spécialité de dénicher. Alors que le journaliste râleur rechigne à réaliser des interviews dans les conditions approximatives d’un festival, préférant le confort d’un hôtel parisien, Alexandre, blogueur expérimenté, était enthousiaste pour interroger certains artistes. Les rockeurs romantiques de Métro Verlaine nous ont ainsi raconté que leur vocation vient du désespoir de la vie à Evreux : « C’est notre Manchester. C’est sinistre et de plus en plus déprimant. Il n’y a rien d’autre à faire que de la musique. »
Les Trans Musicales aiment dénicher les groupes les plus étranges.