La méthode Emery n’est pas toujours compréhensible
Certains choix d’Emery au PSG ne sont pas toujours lisibles
Pauvre Unai Emery. A peine commençait-il à se faire accepter du grand public qu’il a fallu que son PSG reparte de Montpellier avec une défaite 3-0. Du coup, patatras, les interrogations sur ses méthodes ressurgissent, avant que Paris n’accueille le Ludogorets ce mardi (20 h 45) en Ligue des champions. En même temps, on a parfois un peu de mal à comprendre ses choix. Trois exemples, commentés par l’ex-Parisien Grégory Paisley.
Le milieu de terrain aligné à Montpellier.
Contre le MHSC, Emery a pris le parti d’aligner une ligne de trois totalement inédite, composée du jeune Nkunku, de l’irrégulier Krychowiak et du taulier Matuidi. « Dans la mesure où il veut faire tourner en vue d’un match qu’il juge important, on peut le comprendre, relativise Paisley. Nkunku a déjà joué sous Blanc, il avait donné des certitudes. Il avait fait des bons matchs. A un moment donné, si les joueurs évoluent dans un tel club, ils doivent répondre aux attentes quand ils sont appelés. » En vrai, tout le monde, y compris le coach, avait la tête à Ludogorets. Ce match a été sacrifié.
La gestion du cas Ben Arfa.
Annoncé comme l’une des pierres angulaires du système Emery à l’arrivée de ce dernier dans la capitale, HBA a été mis au ban jusqu’au mois d’octobre avant de monter en puissance. Aujourd’hui, il semble entrer dans les plans de son entraîneur. « Ce n’est plus le même Ben Arfa, assure Paisley. Là, il est affûté. A l’inverse, il n’était pas prêt physiquement au début de la saison. Et au vu des efforts exigés par le système Emery, c’était logique. Il ne faut pas oublier que Ben Arfa, ça reste un très bon joueur parmi les très bons joueurs du PSG. » Bref, on attend de l’ailier qu’il pèse sur le jeu, pas sur la balance. Au final, la gestion d’Unai Emery était légitime, et elle porte aujourd’hui ses fruits.
La concurrence entre les gardiens de but.
Alphonse Areola enchaîne les prestations moyennes. Kevin Trapp n’a pour autant pas l’air proche d’un retour en tant que titulaire du PSG. « Emery a fait son choix en début de saison, explique l’ex-défenseur parisien. Areola est titulaire. Maintenant, ça ne se discute plus. On va voir l’étendue de la capacité de réaction mentale d’Alphonse. Jusqu’à aujourd’hui, il était dans un certain confort, mais après ses derniers matchs, il va devoir réagir. » C’est si dur que ça de trouver un gardien ultra-fiable sur une saison ?
« Ben Arfa n’est plus le même. Là, il est affûté. L’entraîneur avait raison. »
Grégory Paisley