« Maître de l’horreur, c’est réducteur »
Le réalisateur italien a présenté une version restaurée d’« Opéra »
Dario Argento était à l’honneur du Paris International Fantastic Film Festival ce week-end, pour présenter une version restaurée d’Opéra* (1987). en a profité pour poser quelques questions au réalisateur italien.
20 Minutes Quelle place Opéra tient-il dans votre filmographie ?
J’y ai mis toute mon énergie physique et mentale. C’était la première fois qu’il était présenté en France dans sa version originale, plus forte, plus intense. Jusqu’à maintenant, il avait été distribué avec un montage amputé de plusieurs minutes.
qui la blesseront si elle ferme les paupières…
Cette scène s’inspire un peu d’une séquence d’Orange de Stanley Kubrick. J’avais remarqué que, face aux scènes violentes, les gens avaient tendance à se cacher les yeux. Moi, je me disais : « Mais non! Ce sont les scènes les plus intéressantes que j’aie tournées. » J’ai alors pensé à un mécanisme empêchant de fermer les yeux. (Il rit)
mécanique
J’ai fait beaucoup de films, tous très différents les uns des autres.
est un thriller, un film d’horreur, un film sur l’alchimie et les énigmes… Maître de l’horreur, cela me semble réducteur.
au plumage de cristal Suspiria, L’Oiseau Inferno, De nombreux réalisateurs sont influencés par vos films…
C’est normal d’être influencé par des films. Moi, je l’ai été par ceux de Hitchcock, par l’expressionnisme allemand… Tout le monde a des influences. Aujourd’hui, on voit des films tous les jours, anciens ou récents, des chefsd’oeuvre. Cela permet d’envisager le cinéma d’une façon plus large, en se nourrissant de l’expérience des autres.
Que pensez-vous de l’état actuel du cinéma de genre ?
Ce n’est pas une grande période. Mais il y a quand même quelques exemples intéressants en Amérique latine, au Mexique, en Argentine, au Japon, en Corée du Sud… * Opéra sera prochainement réédité en DVD en version restaurée par Le Chat qui fume.
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