Une pétition lancée contre le don d’Estrosi à Israël
Nouveau chapitre dans le voyage controversé de Christian Estrosi en Israël. Alors que des élus d’opposition étaient déjà montés au créneau, une pétition vient de voir le jour. D’où vient la polémique ? Elle part de ce voyage de trois jours du président de la région Paca en Israël fin 2016. Lors de cette visite, Christian Estrosi a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Il a aussi beaucoup parlé sécurité avec les autorités. Enfin, il a planté des oliviers et annoncé une subvention de 50.000 € à l’association KKL (Fonds national juif) pour un projet de reforestation. Qu’est-il reproché à Christian Estrosi ? Tout d’abord, il est attaqué par les élus socialistes sur le financement de ce voyage. Patrick Allemand, conseiller PS de la Métropole niçoise et ancien vice-président de la région Paca est en première ligne : « C’est inadmissible qu’un président de région parte aux frais de la Métropole Nice Côté d’Azur et de ses contribuables. » Une autre polémique beaucoup plus politique a ensuite vu le jour. Christian Estrosi a, en effet, apporté son soutien à Benjamin Netanyahu. Un soutien mal venu alors que pour la première fois depuis 1979, le Conseil de sécurité des Nations Unies venait de demander à Israël l’arrêt de la colonisation des territoires palestiniens. Enfin ce qui fait vraiment jaser, c’est ce don de 50 000 € à l’association KKL. Un organisme paragouvernemental actif à Jérusalem-Est annexé et sur le plateau du Golan annexé. Pour certains, « Christian Estrosi finance Israël et ses colonisations avec l’argent de la région Paca ». Une pétition demande l’annulation de cette subvention. En cinq jours, elle a recueilli plus de 13 000 signatures. Un hashtag « #BringBackour50000Euros » (« Rendez-nous nos 50 000 € ») circule aussi sur les réseaux sociaux. Quelle est sa réponse ? Le président de la région Paca ne s’est pas exprimé sur le financement de ce voyage. Sur son soutien à Israël ? Il affirme que « l’ONU se trompe d’ennemi » et ajoute : « Ce n’est pas quelques tweets et une pétition qui dicteront notre politique d’aide à l’international » Selon lui, à l’époque où il était maire de Nice, le président du KKL « avait financé des arbres quand le mont Carmel avait brûlé. » Christian Estrosi vise aussi les élus socialistes avec l’exemple de Michel Vauzelle (ex-président de la région Paca) qui « finançait des actions en Palestine. Cela ne choquait personne. »