Des urgences sous haute tension
La Timone n’échappe pas aux difficultés qu’engendre l’épidémie de grippe en France.
Qu’on ne se fie pas au calme relatif qui règne dans les couloirs des urgences de la Timone, mercredi après-midi, où une dizaine de personnes sont en attente de lit. Une situation devenue classique depuis les vacances de Noël, date à laquelle l’établissement a été déclaré « en tension ». En moyenne, depuis la fin de l’année, 240 patients se sont présentés quotidiennement aux urgences de l’hôpital marseillais, avec des pics à 300 personnes.
Deux fois plus de malades
Il faut dire que l’épidémie est importante dans la région PACA. « Cette année, la grippe est virulente, plus particulièrement pour les personnes fragilisées par l’âge ou la maladie, du fait du virus A (H3N2) majoritairement en circulation », rapporte l’agence régionale de santé dans un communiqué de presse. Et d’ajouter : « Le taux d’incidence [nombre de nouveaux cas] des syndromes grippaux relevé par le réseau Sentinelles le 8 janvier est de l’ordre de 600 pour 100 000 habitants, soit deux fois plus que l’année dernière à la même époque » Devant un tel phénomène, le discours se veut toutefois rassurant. «Nous ne sommes pas face à des cas de saturation en région Paca », affirme l’agence régionale de santé. A la Ti- mone, deuxième CHU de France, « la situation est tendue mais sous contrôle », assure le Pr Pierre Michelet, chef du service des urgences Timone. Sur les 75 lits dont dispose l’Institut hospitalo-universitaire, 50 sont aujourd’hui occupés, avec une moyenne d’âge élevée. Seize lits supplémentaires seront ouverts la semaine prochaine.
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