20 Minutes (Marseille)

Jugé pour une bavure mortelle au Flash-Ball

L’audience a lieu ce vendredi devant le tribunal correction­nel

- Mathilde Ceilles

«Qu’un tel fait ne se répète plus. » Tel est le souhait de la jeune Nabila Ziani à quelques heures du procès autour de la mort de son père. Ce vendredi, le tribunal correction­nel de Marseille est appelé à se prononcer sur ce décès, survenu suite à un tir de Flash-Ball de Xavier Crubezy, un gardien de la paix marseillai­s. Le 12 décembre 2010, ce dernier avait voulu maîtriser Mustapha Ziani, résident d’un foyer de travailleu­rs des quartiers nord de Marseille, en tirant sur lui au niveau du thorax avec son Flash-Ball, une arme qui projette à très grande vitesse des balles de caoutchouc.

Un « cri d’alarme »

Mustapaha Ziani, qui venait de blesser l’un de ses voisins à coups de couteau, s’était retranché dans sa chambre et avait jeté une tasse à la face du policier. Il est décédé le lendemain d’un arrêt cardiaque. Il pourrait s’agir en France de la première et unique « bavure » mortelle au Flash-Ball. A quelques heures de ce procès, l’avocat de la famille Ziani, Me Chedid Selmi, dit lancer « un cri d’alarme ». « Le Flash-Ball fait de plus en plus de ravages. Cette arme tue : qu’est-ce qu’on attend pour réagir ? » Pour l’avocat du prévenu, Me Florence Pauzano, « ce procès n’est pas celui d’une arme. Il s’agit de juger les faits tels qu’ils sont Mon client n’a pas eu l’intention de tuer ! C’était, compte tenu des circonstan­ces, la seule alternativ­e pour neutralise­r cet individu qui représenta­it, à ce moment-là, une menace imminente », affirme-t-elle.

 ??  ??
 ??  ?? Les faits se sont produits en 2010.
Les faits se sont produits en 2010.

Newspapers in French

Newspapers from France