Jugé pour une bavure mortelle au Flash-Ball
L’audience a lieu ce vendredi devant le tribunal correctionnel
«Qu’un tel fait ne se répète plus. » Tel est le souhait de la jeune Nabila Ziani à quelques heures du procès autour de la mort de son père. Ce vendredi, le tribunal correctionnel de Marseille est appelé à se prononcer sur ce décès, survenu suite à un tir de Flash-Ball de Xavier Crubezy, un gardien de la paix marseillais. Le 12 décembre 2010, ce dernier avait voulu maîtriser Mustapha Ziani, résident d’un foyer de travailleurs des quartiers nord de Marseille, en tirant sur lui au niveau du thorax avec son Flash-Ball, une arme qui projette à très grande vitesse des balles de caoutchouc.
Un « cri d’alarme »
Mustapaha Ziani, qui venait de blesser l’un de ses voisins à coups de couteau, s’était retranché dans sa chambre et avait jeté une tasse à la face du policier. Il est décédé le lendemain d’un arrêt cardiaque. Il pourrait s’agir en France de la première et unique « bavure » mortelle au Flash-Ball. A quelques heures de ce procès, l’avocat de la famille Ziani, Me Chedid Selmi, dit lancer « un cri d’alarme ». « Le Flash-Ball fait de plus en plus de ravages. Cette arme tue : qu’est-ce qu’on attend pour réagir ? » Pour l’avocat du prévenu, Me Florence Pauzano, « ce procès n’est pas celui d’une arme. Il s’agit de juger les faits tels qu’ils sont Mon client n’a pas eu l’intention de tuer ! C’était, compte tenu des circonstances, la seule alternative pour neutraliser cet individu qui représentait, à ce moment-là, une menace imminente », affirme-t-elle.