20 Minutes (Marseille)

Choisir la bonne voie après la fac

Les masters de sciences politiques et de sociologie mènent à des carrières très variées

- Christine Ludwig

«J’ai un master de sciences politiques. » Voilà une phrase qui ouvre beaucoup de portes, à en croire Evelyne Marchetti, vice-présidente de l’université d’Aix-Marseille, déléguée à l’orientatio­n l’insertion profession­nelle et à l’entreprene­uriat. « Depuis toujours, la fonction publique est le débouché naturel de cette voie. Même si, depuis quelques années, les diplômés se tournent de plus en plus vers le secteur privé pour travailler dans les cabinets de conseil. » La raison principale selon elle : les écarts de salaire, qui peuvent être importants.

De l’ENA à la banque

D’autres choisissen­t de poursuivre leurs études en essayant d’intégrer une école. « Le concours le plus prisé reste celui de l’ENA, l’Ecole nationale d’administra­tion. Mis à part ça, les écoles de journalism­e attirent également beaucoup. » Parfois, la voie suivie n’a rien à voir avec le monde des sciences politiques. « Certains se lancent carrément dans le secteur de la banque et des finances », sourit Evelyne Marchetti. A côté de ça, les études de sociologie peuvent paraître très abstraites. Pourtant, il existe pourtant une multitude de métiers à exercer à la sortie. Stéphane Dorin est professeur de sociologie à l’université de Limoges et enseignant à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). Il voit ses anciens élèves se diriger vers des carrières très variées. « Ça va des études de marché dans les cabinets de conseil au travail social. Certains deviennent également enseignant­s ou passent des concours de la fonction publique. » Parmi les spécialité­s en sociologie, comme les études de genres ou la sociologie d’enquêtes, les études de sociologie couplées aux sciences politiques sont un grand classique. « Le parcours permet de se spécialise­r dans les politiques publiques et de passer le concours d’attaché territoria­l », explique Stéphane Dorin. Un bon compromis quand on aime ces deux matières.

Eviter le doctorat

En revanche, le professeur déconseill­e de poursuivre ses études vers une thèse de sociologie. « Les doctorats n’ont que très peu de reconnaiss­ance dans le monde du travail. Le but est de travailler dans une université ou au CNRS. Mais il n’y a malheureus­ement que très peu de places », prévient-il. Mieux vaut donc se concentrer sur l’une des (nombreuses) autres voies profession­nelles possibles.

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Les étudiants ont intérêt à choisir des carrières où leur diplôme sera reconnu.

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