Le trafic de cocaïne ne connaît pas la crise
Les chiffres de 2016 montrent un développement du trafic de cocaïne dans le département
C’est une tendance nette dans l’histoire récente de la lutte contre le narcobanditisme dans les Bouches-du-Rhône. Lors d’une conférence de presse, mardi, sur l’évolution de la délinquance dans le département, le directeur interrégional de la police judiciaire des Bouches-du-Rhône, Eric Abella, a souligné le rapide développement du marché de la cocaïne. Ce trafic constitue le deuxième du département
Une hausse de 360 %
Seuls 46 kg de cocaïne avaient été saisis en 2015 dans les Bouches-duRhône, contre 213 kg en 2016, soit une hausse de plus de 360 %. « Les équipes du narcobanditisme se tournent de plus en plus vers ce type de produits, car il est beaucoup plus rémunérateur », avance Eric Abella. Autre nouveauté : la production se fait de plus en plus sur place. Pour la première fois, les forces de l’ordre ont découvert le développement d’une production locale de cocaïne de synthèse, particulièrement nocive. Une saisie de 73 kg a été ainsi réalisée au mois de juin sur le secteur de Gardanne, aboutissant au démantèlement d’un réseau de narcobanditisme local. Erigée au rang de priorité absolue, « l’activité des services lié aux stups est en forte hausse, confie Laurent Nuñez, préfet de police, qui se réjouit du démantèlement de 58 réseaux de trafic de drogue en 2016. Et d’ajouter : « Derrière le trafic de stupéfiants se trouve le bien-être des gens des cités. Le coeur de notre action est de rendre ces quartiers plus vivables. » En effet, toutes substances confondues, 66 % des mis en cause dans ce type de trafic sont issus d’une ZSP (zone de sécurité prioritaire), soit une hausse de 6 % par rapport à 2015.