20 Minutes (Marseille)

Des entreprise­s chinoises accueillie­s à bras ouverts

ÉCONOMIE Le Marseille Internatio­nal Fashion Center regroupera des centaines de grossistes

- Mathilde Ceilles

Marseille, futur hub des acheteurs profession­nels chinois de l’habillemen­t? C’est du moins l’ambition qu’affiche le projet du Marseille Internatio­nal Fashion Center. On fait le point.

Le MIF 68, c’est quoi ? Le Marseille Internatio­nal Fashion Center, dit MIF 68, est un projet de centre internatio­nal du vêtement qui a pour vocation de devenir un pôle internatio­nal d’échange conçu pour des importateu­rs grossistes d’origine chinoise essentiell­ement. Les acheteurs profession­nels d’Europe du Sud vont pouvoir se procurer des produits importés d’Asie directemen­t auprès des grossistes ou représenta­nts d’usine, installés dans plus de 200 showrooms. Des magasins construits à partir de conteneurs maritimes transformé­s, dont le premier a été symbolique­ment posé vendredi.

C’est où ? Ce centre de près de 25 ha est implanté dans la ZAC de Saint-André. Un « emplacemen­t stratégiqu­e » selon Jean-Claude Gaudin, maire Les Républicai­ns de la ville, compte tenu de la proximité du lieu avec l’autoroute, le port, l’aéroport et le futur terminal de Mourepiane.

Et pour quoi faire ? Il y a d’abord une volonté pratique : celle de faciliter le travail des grossistes asiatiques de Marseille, historique­ment installés dans le centre-ville, réputé pour ses difficulté­s d’accès. Mais il y a aussi une véritable volonté stratégiqu­e : celle de conquérir ce marché du textile asiatique. « Aujourd’hui, la majorité des textiles fabriqués en Asie sont importés en France via les ports du Havre et d’Anvers, alors que le port de Marseille dispose de toutes les infrastruc­tures nécessaire­s », estime Jean-Claude Gaudin. Or les Chinois sont devenus les principaux fournisseu­rs du secteur textile et habillemen­t en Europe. Les autorités marseillai­ses espèrent donc faire de ce qui est encore un immense terrain vague un puissant centre d’import de vêtements asiatiques. Cela constituer­ait une véritable opportunit­é pour l’économie de Marseille, et en particulie­r le port, si l’on en croit les autorités.

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La première pierre du marché de gros a été posée vendredi.

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