La Bonne Mère petite reine
Le Tour de La Provence devrait s’y terminer jeudi 23 février
Amoins d’une semaine du départ du Tour de La Provence, mardi 21 février, les organisateurs n’ont toujours pas reçu toutes les autorisations. « L’arrêté préfectoral devrait tomber deux ou trois jours avant la course », précise Karim Oudjane, directeur de La Provence Sport Organisation. C’est « en cours d’étude » répond timidement la préfecture, avant de glisser une précision de taille : « au titre de l’état d’urgence, le préfet peut à tout moment décider d’interdire l’événement. Ce n’est pas à l’ordre du jour… Mais il faut l’avoir en tête. »
Les organisateurs sereins
C’est le cas pour tous les événements, sportifs ou non d’ailleurs : les organisateurs sont donc parfaitement sereins. « Les voyants sont au vert », insiste Sébastien Pinchon, responsable du Tour, qui martèle que le parcours a été dessiné « main dans la main avec les autorités. » De là à dire que l’arrivée de la troisième étape en haut de Notre-Dame-de-la-Garde a été facile à caler, il y a un pas que le big boss de l’orga, Karim Oudjane, refuse de franchir : « une course cycliste en milieu urbain, c’est toujours compliqué… Ça l’est encore plus à Notre-Dame-de-la-Garde! Ça a bloqué par moments, mais on a pris l’aspiration du Tour de France, qui passera là cet été ! » assure-t-il, avant de lâcher que « ça va aussi nous coûter beaucoup plus cher. » Les dépenses de sécurité représentent ainsi près d’un tiers du budget. Un exemple : les 24 camions à positionner pour bloquer les accès (mesure prise après l’attentat de Nice). Et un précédent, fâcheux : l’annulation en début d’année de La Méditerranéenne, faute d’effectifs suffisants pour assurer la sécurité. Mais pour une belle photo du vainqueur avec la Bonne Mère en fond… le jeu en vaut la chandelle.