20 Minutes (Marseille)

Tattoo pour plaire ?

Profitez du Mondial du tatouage ce week-end pour en choisir un beau et indémodabl­e

- Claire Barrois

A l’occasion du Mondial du tatouage qui se tient à Paris, l’artiste Tiraf donne ses conseils pour définir le motif qui vous correspond... et éviter la faute de goût.

Un signe tribal? Un dauphin criard ? Ringards ! Le verdict de la fashion police sur les tatouages est sans appel. Et pourtant, Tiraf, tatoueur en Alsace dans un studio privé, trouve que tous les tatoués sont beaux. Ou presque. 20 Minutes profite du Mondial du tatouage, qui se tient du 3 au 5 mars à la Grande Halle de La Villette à Paris, pour vous aider à choisir le tatouage que vous aimerez toute votre vie. Qu’importe l’idée, le motif ou la typo, un tatouage, on le garde sur soi pour le reste de sa vie. « Il nous définit, prévient Tiraf. Beaucoup de gens se cherchent, tapent “tatouage” dans Google, en trouvent un joli et se le font faire. Il vaut mieux trouver quelque chose qui ait du sens pour soi, faire des recherches dans sa propre histoire. Les gens qui se font tatouer quelque chose pour leurs enfants peuvent aller chercher dans leurs souvenirs avec eux. Plus c’est personnel, plus c’est original, et moins le tatouage risquera de mal vieillir. » Par exemple, David Beckham, ponte de la mode, arbore un dessin de sa fille Harper (4 ans à l’époque), tatoué à l’intérieur de sa main. Se faire tatouer pour montrer qu’on a du caractère, c’est bien, se faire tatouer en fonction de notre caractère, c’est mieux. « Un tatouage est ringard quand le motif ne correspond pas à la personne qui le porte, qu’il a été choisi à mauvais escient, considère le tatoueur. Certains trouvent les sugar skulls mignons parce qu’ils associent le côté rebelle au crâne et l’aspect esthétique aux fleurs. Mais ce sera plus beau s’il a été fait en lien avec l’origine de ce motif, lié à la fête des morts mexicaine. »

La mémoire dans la peau

« Plus c’est personnel, moins le tatouage risquera de mal vieillir. »

Tiraf, tatoueur

« Il y a autant de manières de se faire tatouer que de personnes tatouées », estime Tiraf. Que vous vous soyez fait tatouer un soir de beuverie par un ami, que vous ayez choisi un tribal avec votre BFF de terminale zappée dès les premiers mois de fac ou que votre avantbras vous rappelle tous les jours votre ex qui vous a trompé(e), un tatouage représente un moment clé de votre vie. Et l’arborer même s’il ne correspond plus à votre présent vous permet de vous rappeler le chemin parcouru. Le tatouage se démocratis­e, mais eston obligé de tous y passer ? « Les petits motifs comme le signe infini, une envolée d’oiseaux ou une petite étoile sont suffisamme­nt petits pour qu’ils ne soient pas ringardisé­s, croit Tiraf. Ils ne viennent pas de la culture du tatouage, donc ça paraît kitsch pour les passionnés, mais tout le monde s’en fout. » A l’en croire, aucune chance d’être ringard pourvu qu’on ait des idées.

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 ??  ?? Certaines zones sont moins sensibles que d’autres, mais si votre tatouage est impersonne­l, il finira par vous faire mal… dans votre petit coeur.
Certaines zones sont moins sensibles que d’autres, mais si votre tatouage est impersonne­l, il finira par vous faire mal… dans votre petit coeur.
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