20 Minutes (Marseille)

Du vert à deux pas de la mer

Par son histoire et son emplacemen­t, le jardin Albert 1er est l’un symboles de Nice

- Alexis Moreau

Aquelques pas de la promenade des Anglais, le Jardin Albert 1er est un autre symbole de Nice. Cependant, ce paradis aux portes de la baie des Anges, aménagé selon les plans de l’ingénieur Joseph Durandy dans la deuxième partie du XIXe siècle, ne jouit pas de la même popularité. Retour sur l’histoire méconnue de ce lieu, créé pour faire le bonheur des touristes.

Un fleuve recouvert

Au XIXe siècle, grâce à son climat, la ville de Nice devient une destinatio­n de choix pour de nombreux sujets de sa majesté, de plus en plus nombreux à venir s’y prélasser au soleil. Ce sont donc les hôteliers, installés sur le long de la promenade du Paillon, qui vont demander la création d’un espace vert. Le fleuve va alors être couvert. « Beaucoup [de profession­nels du tourisme] ne voulaient plus de ce courant, torrentiel l’hiver et très réduit l’été. Ils préféraien­t offrir à leurs clients une surface arborée », raconte Laetitia Laurent, responsabl­e du bureau d’étude à la direction des espaces verts de la ville de Nice.

Idéal pour se poser

Avant de s’appeler Albert 1er, le jardin va porter plusieurs noms : Jardin Paradis, Jardin des Plantes, Jardin Masséna ou encore Jardin des Palmiers. « C’est en 1914 qu’il va être définitive­ment rebaptisé », précise Laetitia Laurent. La municipali­té choisit d’honorer le roi des Belges pour sa résistance face aux armées allemandes lors des premières semaines du conflit mondial en cours. Dès ses débuts, le jardin Albert 1er va être un lieu gratuit festif et donc « très fréquenté », que ce soit par les Niçois ou par les touristes souhaitant accéder au bord de mer. « Depuis 1868, le kiosque à musique, qui accueille encore aujourd’hui l’orchestre municipal, est installé là », ajoute notre interlocut­rice. L’espace vert sera aussi le théâtre, pour la septième année consécutiv­e, du très rythmé Nice Jazz Festival, qui aura lieu du 17 au 21 juillet prochains. Sachez également que les nombreuses essences botaniques présentes (marronnier­s, chênes, magnolias, palmiers, érables, séquoias, caroubiers…) dans le Jardin Albert 1er « offrent une promenade très agréable », ajoute Laetitia Laurent, pour les marcheurs qui souhaitent passer de la place Masséna à la promenade des Anglais. Alors, qui a le plus beau jardin ?

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La promenade du Paillon, inaugurée en 2013, prolonge le Jardin Albert 1er.

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