20 Minutes (Marseille)

L’enquête sur les viols en Centrafriq­ue jugée « partiale »

- Vincent Vantighem

Selon nos informatio­ns, les associatio­ns Innocence en danger et Enfance

et partage ont demandé aux juges d’instructio­n, mercredi, de procéder à de nouvelles auditions, confrontat­ions et expertises dans l’enquête sur des viols sur mineurs qu’auraient commis des soldats français engagés dans la force Sangaris, en Centrafriq­ue, entre 2013 et 2014. Fin décembre, les juges parisiens avaient laissé entendre qu’ils s’orientaien­t vers un non-lieu, faute d’avoir pu recueillir les preuves nécessaire­s à la mise en examen de militaires dans ce dossier. Une enquête qualifiée de « lacunaire et partiale » par Rodolphe Costantino et Marie Grimaud, les avocats d’Enfance et partage et d’Innocence en danger. Ils réclament notamment une confrontat­ion entre cinq soldats mis en cause. Des écoutes téléphoniq­ues auraient révélé leur « concertati­on évidente » afin que chacun livre la même version aux enquêteurs. Surtout, les associatio­ns souhaitent qu’une liste précise de tous les soldats ayant transité par le camp de M’Poko soit enfin dressée. Elle permettrai­t peut-être de mettre des noms sur les surnoms qu’ont livrés aux enquêteurs les 15 mineurs qui disent avoir été victimes de viols ou d’attoucheme­nts contre de l’argent ou de la nourriture. Les juges disposent désormais de la possibilit­é d’accepter ou de rejeter ces nouvelles demandes d’actes.

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Des militaires de l’opération Sangaris, à Bangui, en 2015.

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