Un studio des quartiers produit les plus grands
Le studio phocéen Beat Bounce produit plusieurs grands artistes de l’Hexagone
«Je reviens du futur. » C’est ainsi que Mike Porticelli, 30 ans, décrit son voyage à Los Angeles. Le cofondateur du studio Beat Bounce y était avec une délégation de la ville de Marseille et des entreprises du coin pour rencontrer des professionnels de l’audiovisuel. « Je n’y suis pas allé pour signer des contrats, mais pour continuer d’apprendre », explique-t-il.
Elargir leurs productions
Depuis leur premier clip tourné dans le quartier avec une petite caméra, Mike et Mass, les deux fondateurs, ont beaucoup appris. Ils ont déménagé trois fois. Le premier studio de 80 m2, à Gardanne, est vite devenu trop petit. Celui de l’Estaque, 300 m2, aussi. Depuis deux ans, Beat Bounce est installé dans un studio de 800 m2, rue Saint-Pierre (12e). Studio d’enregistrement d’un côté, studio vidéo avec fond vert de l’autre. « On a tout fait nous-mêmes, et c’est un truc pro pour pouvoir faire des effets spéciaux », précise Mike. Ce professionnalisme paye : Soprano, Jul ou encore Rohff sont passés devant ses caméras. Si le studio a longtemps été associé à la culture urbaine, Mike et Mass essayent d’élargir leurs productions. « On vient de tourner avec Benjamin Biolay. On a eu une proposition de Corneille. » Et à chaque fois, ils « hallucinent » qu’on vienne les voir eux, les gamins des quartiers Nord.