Brigitte Macron, une femme de lettres tout feu tout flamme
«Brigitte ! Brigitte ! » Dimanche, la foule massée porte de Versailles, à Paris, pour fêter la qualification d’Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, scandait le prénom de sa femme. Preuve que cette blonde élancée et souriante a réussi à s’imposer dans le coeur des sympathisants d’En marche ! alors que le mouvement n’a qu’un an et que Brigitte Macron était inconnue du grand public avant 2016. Mais, à peine son existence révélée, cette femme de 63 ans a suscité la curiosité des médias, comme de l’opinion publique. Née Trogneux, Brigitte grandit dans une famille de chocolatiers réputés dans la région d’Amiens (Picardie). Elle se marie une première fois avec André-Louis Auzière, un banquier avec qui elle aura trois enfants. Enseignante de français et latin au lycée privé La Providence d’Amiens, elle dirige un atelier théâtre, où elle rencontre Emmanuel Macron, alors en classe de première. L’enseignante passionnée est « subjuguée par l’intelligence de ce garçon », confie-t-elle dans le documentaire « La Stratégie du météore ». Et même si leur relation fait jaser, Brigitte l’assure : « Je ne l’ai jamais vécue comme une transgression. » Le couple se marie en 2007.
« D’une certaine manière, elle fait campagne. » Sylvain Fort, directeur de communication d’En marche !
Dans l’ombre durant le passage de son mari à Bercy, Brigitte Macron entre dans la lumière en avril 2016, via un article dans Paris Match. Le début d’une forte médiatisation : ses tenues jugées trop luxueuses sont amplement commentées, on prête à Emmanuel Macron une liaison avec Mathieu Gallet, le PDG de Radio France. S’étant mise en disponibilité de l’Education nationale, elle est très présente au côté de son mari, « dans les conférences de presse, les meetings, souligne Sylvain Fort, directeur de communication d’En marche! D’une certaine manière, elle fait campagne. » Selon
Le Monde, « sa figure humanise un candidat perçu comme trop lisse ou trop rigide ». S’il est élu, ce dernier crééra un statut officiel de première dame, a-t-il déclaré en mars : « Elle aura ce rôle, cette place, cette exigence, pas dissimulée, pas derrière un tweet. » W