« L’Eurovision est un moment de partage »
A deux semaines du concours, Patricia Kaas se souvient de sa participation en 2009
«J’avais peur, j’étais flippée. Et pourtant, j’en ai fait des concerts dans ma vie! » Patricia Kaas a beau avoir de l’expérience, sa participation à l’Eurovision en 2009 n’avait rien d’une formalité. Pour mettre le maximum de chances de son côté, la délégation française avait sélectionné l’interprète de « Mon mec à moi », très populaire en Russie, où se déroulait le concours, et dans les pays de l’Est. « J’avais déjà ma carrière, c’était la première fois qu’un nom aussi connu représentait la France », souligne l’artiste.
Une huitième place au final
A Moscou, Patricia Kaas est accueillie comme une star, sollicitée en permanence par les médias. Dans les jours qui précèdent la finale, les soirées s’enchaînent : « Il y a des tapis rouges tous les soirs et à chaque fois, des nuées de photographes, reprend la chanteuse. Ce concours, c’est un moment de partage. On a l’impression qu’il n’y a pas de frontières, c’est agréable. » Le 16 mai, Patricia Kaas interprète « Et s’il fallait le faire », qui figure sur son album Kabaret. « C’est une chanson peut-être un peu lente pour l’Eurovision », avance-t-elle aujourd’hui. Sa prestation est d’une grande sobriété : pas d’effets pyrotechniques, une robe noire et une petite révérence en point final. « Je voulais être seule sur scène », insiste la chanteuse. La Française décroche une huitième place. Un bon résultat, rétrospectivement, que Patricia Kaas a vécu comme un sérieux échec, à l’époque. « J’ai été déçue de ne pas gagner. Quand je suis rentrée en France, je marchais tête baissée dans la rue. J’avais peur que les gens me reprochent de ne pas avoir ramené le trophée », glisse-t-elle. Mais c’est oublier que le Norvégien, vainqueur de cette édition, avait battu le record du nombre de points (387, contre 107 pour la France). Patricia n’avait pas de raison d’avoir le blues.