Le plan de mobilité peine à se mettre en selle
Le plan de mobilité lancé en 2017 peine à se mettre en place
Sortie de route pour la métropole. La semaine dernière, AixMarseille Provence a été condamnée pour ne pas avoir réalisé de piste cyclable dans une rue rénovée. La loi LAURE (Loi sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie) impose à la ville qui rénove ou crée une voirie, de réaliser des aménagements pour les cyclistes. Ce qui n’était pas le cas dans l’avenue Desautel (9e).Ce jugement reflète le retard pris par Marseille dans la démocratisation du vélo. Pourtant, le plan de mobilité mis en place par la métropole au début de l’année prévoit le développement des « modes actifs », à savoir le vélo, le skateboard, ou la marche.
Rien n’est planifié
La métropole veut démocratiser la pratique du vélo pour désengorger les centres-villes. Pour cela, elle prévoit « une action forte pour développer les infrastructures cyclables et requalifier les espaces publics, sans oublier l’intérêt des autres leviers ». On comprend qu’en réalité, rien n’est vraiment planifié. Les « autres leviers » ne sont pas détaillés. Le plan de mobilité évoque aussi « une équipe et un budget dédiés aux mobilités actives » ou un « plan global pour les mobilités actives, engagé à partir de 2017 ». Mais quel est ce budget ? Qui forme cette équipe ? Quel est ce plan global ? Aucune réponse de la métropole, qui renvoie vers le plan de mobilité. Malgré les nombreuses relances de
20 Minutes, la réponse ne varie pas : « Contentez-vous du plan de mobilité. » Encore et toujours… Pour la mise en oeuvre du plan, contentezvous de slalomer entre les voitures à vos propres risques. Philippe Buffard, président du collectif Vélo, souhaite une évolution des mentalités. « Si on prend l’exemple de l’avenue Desautel, on passe pour des emmerdeurs. Alors que la pratique du vélo c’est un progrès social, on ne pollue pas, c’est bon pour la santé. » Les cyclistes n’ont pas fini de passer pour des « emmerdeurs ».