La Coupe Davis boude Marseille pour Lille
Pour un hypothétique match européen, le Vélodrome n’accueillera pas la Coupe Davis.
On devrait plutôt titrer « j’ai peut-être Ligue Europa ». Car, c’est pour un « peutêtre » que Marseille loupe l’organisation d’une demi-finale de Coupe Davis au Vélodrome, en septembre. C’est Lille, et son stade Pierre-Mauroy, qui a été choisie, a annoncé, mardi soir, le président de la Fédération française de tennis. « Nous faisions face à un dilemme, a reconnu Bernard Giudicelli. Il y avait ce formidable pari du Vélodrome, mais il a fallu se rendre à l’évidence. L’OM est bien placé pour accueillir un match de Ligue Europa. Nous ne pouvions pas prendre ce risque, nous n’avions pas l’assurance d’avoir la disponibilité du stade. » Une explication qui reste (un peu) en travers de la gorge de Richard Miron, l’adjoint en charge des sports à la mairie de Marseille. Quelques minutes avant la décision, il nous jurait, la main sur le coeur, que cet argument était irrecevable : « Nous nous sommes engagés à ce que le stade soit disponible
« C’est dommage... La FFT a écouté les gens qui mettent des “si”. » Richard Miron
pour le tennis. Soit l’UEFA accepte d’accorder une dérogation, soit cet éventuel match se jouera en dehors de Marseille. » C’est sans doute l’OM, dans ce cas, qui n’était pas enchanté par la perspective. Richard Miron n’en dira pas plus… Allez, juste cette petite phrase : « C’est dommage, la FFT a écouté les gens qui ont dit “si”. Avec des “si”, on met Paris en bouteille… Hé bien avec des “si”, on a mis la Coupe Davis au Vélodrome en bouteille. » « Ce n’était quand même pas simple d’organiser ça au Vélodrome, nuance Jean-François Caujolle, patron de l’Open 13. J’ai l’impression que la fédération a joué la carte de la sagesse, alors qu’ils souhaitaient plutôt le faire à Marseille. » La cité phocéenne devra se contenter d’un lot de consolation : la Fédé accordera désormais une priorité aux villes qui se sont déjà portées candidates. Pour Marseille, ce ne sera clairement pas pour une éventuelle finale, forcément jouée en intérieur. « Mais pour l’avenir, cette candidature fait entrer l’idée du tennis dans les esprits », positive Caujolle. Et Miron d’enchaîner : « Cet échec ne nous empêchera pas de continuer à postuler, c’est aussi comme ça qu’on apprend. »