Handicap, autisme... le programme de Brigitte Macron ?
Macron a prévenu que son épouse aurait un rôle à part entière durant son mandat
Laissé vacant depuis la séparation de François Hollande d’avec Valérie Trierweiler, en janvier 2014, le poste de première dame devrait à nouveau être pourvu. Brigitte, l’épouse d’Emmanuel Macron, élu dimanche à la tête de l’Etat, « aura très certainement un rôle assez important au sein de la machine Elysée », affirme la journaliste Caroline Derrien, coauteure du livre Les Macron (Fayard). Comme durant cette campagne. En disponibilité de l’Education nationale, Brigitte Macron a participé à la gestion de l’agenda du candidat d’En marche !, assisté à des réunions internes, retouché parfois ses discours… Emmanuel Macron le confirmait dès le 3 mars : « Elle aura un rôle, elle ne sera pas cachée parce qu’elle partage ma vie (...) et que la fonction présidentielle emporte quelque chose qui a une dimension personnelle. » « Un rôle », mais lequel précisément? Emmanuel Macron n’a pas dévoilé les détails sur ce point, précisant seulement qu’elle ne serait pas rémunérée par la République et qu’il entendait « clarifier » le statut de première dame. « Sinon, on se retrouve dans des pratiques de dissimulation, qui sont impossibles à vivre pour la personne intéressée. »
Education et handicap ?
Sans que cela soit écrit, les premières dames ont jusque-là toutes assumé un rôle protocolaire, relève Armelle Le Bras-Chopard, politologue et auteure de Première dame, second rôle (éd. du Seuil). « Accompagner le président, s’occuper de son courrier, être aux dîners officiels... Carla Bruni ou Valérie Trierweiler n’ont pas failli à la règle. » Ces premières dames ont pu aussi faire de la politique. « Cécilia Sarkozy s’était particulièrement engagée pour la libération des infirmières bulgares en Libye, au point qu’on lui a reproché d’avoir outrepassé son rôle », rappelle Armelle Le Bras-Chopard. Mais quid de Brigitte Macron ? « Elle n’est pas de nature réservée, mais est au contraire enjouée, prolixe… J’ai eu l’impression que les pièges de la politique peuvent l’angoisser et qu’elle ne cherche pas constamment à se mettre en avant, estime Caroline Derrien. Mais en même temps, elle ne boude pas son plaisir quand elle est sur scène. » Et si elle utilisait son nouveau statut pour défendre des causes qui lui sont chères, quelles seraient-elles ? « Au regard de son métier [professeur de français], elle est très sensible aux questions d’éducation ou de culture, poursuit la journaliste. Mais pendant l’entre-deux-tours, elle nous a fait comprendre qu’elle était aussi très sensible à la question du handicap, en particulier de l’autisme, et que ces deux sujets pourraient faire partie de ses priorités à l’Elysée. »