Marseille Consolat navigue à vue vers la Ligue 2
Le club des quartiers Nord refuse de se projeter en Ligue 2
L’an dernier, l’histoire était trop belle pour être vraie. Consolat, pour sa deuxième saison en National, jouait les premiers rôles. Un groupe sympa, des bons clients, une étiquette « quartiers Nord de Marseille » qui plaît tant à la presse… « On était tellement sollicités qu’on manquait de concentration pour nos propres tâches », se souvient Frédéric Bussutil, responsable de la communication. « On a vendu la peau de l’ours… dix fois ! »
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Résultat des courses : le club s’est effondré dans la dernière ligne droite et a laissé l’ours, ou plutôt Amiens et Orléans, s’échapper. Cette année, c’est le black-out : à deux matchs de la fin de la phase régulière, les demandes d’interviews sont refusées. « On a décidé d’isoler le groupe pendant la semaine », reprend Bussutil. « On a été tellement déçus l’an dernier qu’on ne veut pas revivre ça », poursuit le président Jean-Luc Mingallon. OK, on pige bien. Mais dans les bureaux, ni vu ni connu, on prépare quand même une éventuelle montée en Ligue 2, non? Non. Et pour preuve : rien n’est prêt. Dans quel stade Consolat jouerait ? Ni à La Martine, ni au Vélodrome, c’est clair : « On a perdu trop d’énergie avec ça l’an dernier », s’agace Mingallon. « S’il faut sortir de la métropole, aller à Fos-sur-Mer, on ira ! » Mais les discussions au sujet du stade Parsemain n’ont pas débuté. Autre souci : comment boucler un budget de L2? Avec 800 000 euros pour la saison 2016-17, Consolat a le plus petit portefeuille du championnat de National. En guise de comparaison, il avoisinait les 11 millions d’euros au deuxième échelon national, cette saison. « On aura le temps de faire notre budget… Et puis si on est en Ligue 2, des dizaines de sociétés marseillaises se précipiteront à notre chevet », sourit Mingallon.