D’un but, Bernardo Silva a changé la saison de l’ASM
Monaco peut être sacré champion de France contre Saint-Etienne, ce mercredi (21 h)
Monaco n’est pas champion de France, mais c’est tout comme. Sauf énorme surprise, les Monégasques feront la fiesta ce mercredi, à l’issue de leur match en retard contre l’AS Saint-Etienne. Un sacre qui a réellement pris forme un soir d’hiver, au Parc des Princes. Il était aux alentours de 22h45, le 29 janvier, quand Bernardo Silva a décidé de dégoûter le PSG avec un but dans les arrêts de jeu. Avec ce nul, Paris a lâché deux points et manqué l’occasion de revenir à hauteur des hommes de Leonardo Jardim. Le champion en titre n’est jamais revenu sur son principal concurrent.
Un seul accroc après le Parc
« C’est un des tournants de la saison. A partir de ce match, tout le monde s’est mis à respecter Monaco, à se dire qu’ils pouvaient gagner la L1. Ne pas perdre en championnat contre Paris, c’était fort », explique à 20 Minutes Luc Sonor, passé par l’ASM de 1986 à 1995. Même son de cloche du côté de Guy Lacombe, ancien coach des deux équipes. « Lorsqu’une équipe est championne, il y a des signes dans la saison. Ce match nul obtenu à la dernière minute en est un. Ça a entraîné une forte confiance du côté de l’ASM et ça a fait surtout croire que le titre était possible. » Après ce point obtenu au Parc, Falcao & co ont surfé sur un rythme stratosphérique, hormis un petit accroc à Bastia (1-1). Mais, plus que le résultat, c’est dans la révolte des Monégasques après l’ouverture du score tardive de Cavani (81e) que se trouve la vraie victoire de cette équipe. Elle a trouvé la force de se relever là où n’importe quel adversaire du PSG serait resté au tapis. « Ça a montré que c’était une équipe qui ne s’avouait jamais vaincue. Ce but de Bernardo Silva, c’était une façon de dire : “Cette année, on est là pour contester la suprématie” », indique Luc Sonor. De l’autoconfiance, un message fort pour les adversaires et un nouveau statut pour le héros du soir. « Pour Bernardo Silva, ce but a été un accélérateur de particules positives qui permet de vous booster sur les matchs suivants », analyse Vincent Guérin, l’ex-milieu de terrain du PSG. Vu la saison du Portugais, on ne peut pas lui donner tort.