20 Minutes (Marseille)

Le gouverneme­nt travaille au corps les syndicats

Le président reçoit les représenta­nts syndicaux des travailleu­rs et du patronat

- Lucie Bras

C’est leur première rencontre depuis la présidenti­elle et elle risque d’être animée. Ce mardi, Emmanuel Macron rencontre séparément chaque représenta­nt des syndicats des travailleu­rs et du patronat. Au coeur de la discussion : la réforme du Code du travail. L’exécutif veut aller vite et boucler le dossier avant septembre. Les syndicats, eux, veulent des garanties sur des sujets précis. Les indemnités prud’homales. Dans le programme d’Emmanuel Macron, il y avait la volonté, en cas de licencieme­nt abusif, de plafonner les indemnités accordées au salarié par les prud’hommes. Pour l’instant, aucune limite n’existe. « Tous les syndicats y sont opposés, rappelle Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. On a toujours considéré qu’il appartient au juge d’évaluer le préjudice. Si on prévoit un plafond, le juge ne décide plus. Cela fait partie de nos points de vigilance. » Selon les entreprise­s, ce non-plafonneme­nt les dissuade d’embaucher. « Dans la loi Travail, un barème indicatif a été mis en place pour aider le juge à décider. Laissons-lui le temps d’être efficace », répond Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT. Les accords d’entreprise. Faut-il donner la possibilit­é aux entreprise­s de décider elles-mêmes des conditions de travail de leurs salariés et de leurs avantages sociaux ? Pour l’instant, l’accord de branche prime : les négociatio­ns réunissent les acteurs d’un même secteur d’activité. Une position à laquelle tiennent les syndicats. Or, depuis janvier, la loi Travail prévoit une supériorit­é de l’accord d’entreprise en matière de temps de travail. Emmanuel Macron n’a jamais caché qu’il souhaitait l’élargir à d’autres domaines (salaires, conditions de travail, etc).

La suppressio­n des cotisation­s sociales (au profit de la CSG). Sur votre fiche de paie, les cotisation­s pour l’assurance maladie et le chômage disparaîtr­ont… Un gain sur le salaire, atténué par l’augmentati­on de la contributi­on sociale généralisé­e (CSG). Cet impôt supplément­aire ne satisfait pas la CGT. « Le travail crée la richesse et doit être partagé entre les personnes et les génération­s. La CSG l’attire vers la fiscalité, c’est injuste », tranche Catherine Perret, sa secrétaire confédéral­e. Pour le Medef, il faut « faire en sorte que cela puisse être effectif le plus tôt possible car la croissance est là », a affirmé Thibault Lanxade, vice-président du syndicat sur France inter.

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Le courant passera-t-il entre Emmanuel Macron et Jean-Claude Mailly, comme lors du Salon de l’agricultur­e 2016 ?

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