Super ! Le bowl rouvre ses pentes aux as du skate
Après cinq mois de travaux, le skatepark du Prado reprend du service ce week-end
Cette semaine, Alexis n’a quasiment pensé qu’à ça. Une première virée au bowl mardi soir, avec ses potes, pour voir s’il n’y avait pas la possibilité de tester tout ça, ni vu ni connu. « On a attendu que les ouvriers partent… Dans le cul ! Il y avait toujours quelqu’un. » Le lycéen, gros passionné de roller, est revenu le lendemain : raté, une nouvelle fois. Les travaux ont pris un peu de retard et le bowl tout neuf n’a finalement été livré que mercredi soir.
Une « vague infinie »
Mais ça valait le coup d’attendre, jure Mike Bonassi, directeur de l’AMSCAS Roller Sports, alors que les ouvriers donnaient les derniers coups de ponceuse : « C’est pas pour faire de la com, mais ils ont vraiment assuré ! » Plus de fissures, un béton tout neuf… Et des tribunes (500 places) installées autour de la structure : « Avant, les gens restaient debout, s’asseyaient dans l’herbe ou sur des barrières, ce n’était pas terrible », reprend l’organisateur du Pro Bowl Contest. « La pelouse, c’était carrément de la terre », se souvient le skateur marseillais Vincent Matheron, qui a usé des dizaines de roues sur le béton du Prado : « C’est là que j’ai débuté le skate, à 4 ans. Le bowl, c’est comme ma deuxième maison, j’y passe tout mon temps! Je m’y suis fait mes premiers amis, j’y ai fait mes premières conneries… » Comme de nombreux usagers, ce jeune pro de 19 ans a été sondé par la mairie avant les travaux, qui ont coûté 590 000 euros. Et du coup, la structure a été laissée telle quelle : « Il y avait aussi ce côté conservateur dans les demandes de la communauté… Laisser le bowl comme il a été conçu en 1991! », souligne Bonassi. « C’est comme une vague infinie, tu ne perds jamais de vitesse, s’enflamme Matheron. Et l’ambiance est top, on est libres, il n’y a pas de gardien, ce n’est pas comme les skateparks aux EtatsUnis. Au bowl, on fait ce qu’on veut! » Bref, on y boit de bons coups et on y fait de bonnes fêtes. Petit bémol : avec les travaux, une caméra de vidéosurveillance a fait son apparition. « Pas sûr qu’elle tienne longtemps, celle-là », raille un habitué.