Ca coince encore pour les rythmes scolaires
La réforme des rythmes scolaires n’est pas plébiscitée
Ala sortie des classes, mercredi midi, devant cette école du sixième arrondissement de Marseille, les parents d’élève sont presque unanimes. « Cette réforme des rythmes scolaires, c’est horrible, une vraie galère ! s’emporte Edith, dont la petite fille est en CE1. Je dois partir plus tôt du boulot, aller la chercher. Mon compagnon travaille à Salon-deProvence, il ne peut pas me dépanner. Et des mamans comme moi, il y en a plein ! » Ce jeudi, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer soumettra au conseil supérieur de l’Education un projet de décret, ouvrant la possibilité de revenir à la semaine de quatre jours (voir ci-dessous).
« La fin annoncée est un soulagement. Mais on met quoi à la place ? »
Séverine Gil, présidente du MPE13
Une mesure qui soulage à Marseille, où la réforme des rythmes scolaires a été appliquée à marche forcée par une municipalité clairement réticente, le tout ponctué d’une série de polémiques et de couacs. Après quelques mois d’application, les critiques sont nombreuses. « Il faudrait un vrai investissement pour faire appel à des professionnels encadrant ces activités. Là, ce sont des jeunes qui ont à peine le Bafa et qui hurlent pour obtenir quelque chose », estime Maud, maman d’élève. « La fin annoncée de ce système est un soulagement, mais qu’est-ce qu’on met à la place ? s’interroge Séverine Gil, présidente du mouvement départemental des parents d’élève MPE13. On parlait aménagement des rythmes scolaires, et là, on reviendrait en arrière ? On n’a pas avancé sur cette question, et quatre jours pour un enfant, c’est dense. » Même son de cloche chez les enseignants. « Les collègues ne veulent plus de cette organisation, mais on ne souhaite pas non plus revenir au statu quo précédent, avec des suppressions de postes. Et pour le moment, on est dans le brouillard. »