Le grand boom du bien-être
Depuis plusieurs années, la demande de soins liés au corps est en expansion
Le petit massage pour se faire chouchouter après la manucure et avant un rafraîchissement chez le coiffeur ? Une vision du bien-être qui a bien évolué. Depuis quelques années, le secteur de la relaxation s’est énormément développé et a laissé place à une multitude de soins complémentaires à la médecine traditionnelle. « La demande augmente en nombre. Et on nous demande aussi des choses de plus en plus précises, explique Audrey Besson, bio énergéticienne, spécialisée dans le massage de réflexologie. Avant, on venait me voir pour se détendre. Aujourd’hui, on me demande un accompagnement au long cours pour régler un problème de fond. »
Le stress, le mal du siècle
« Le management agressif et le stress au travail, qui conduit au burn-out, amènent les gens à se demander ce qu’ils veulent vraiment dans la vie. Pour se recentrer, ils se tournent vers les spécialités du bien-être », estime Eric Gimbert, réflexologue et cofondateur de la Fédération internationale de réflexologie et des techniques naturelles de bien-être. Pour lui, c’est aussi une conséquence de la pénurie de médecins en France. « Les gens se sentent abandonnés par leur médecin de famille qui n’a plus vingt minutes devant lui pour discuter avec eux. Ils cherchent une nouvelle façon d’être pris en charge. »
A chacun sa méthode
Sophrologie, aromathérapie, réflexologie : ces méthodes passent par le corps comme par l’esprit. « Pour traiter un traumatisme, on peut en parler à un professionnel. On peut aussi recourir aux techniques du toucher. Avec des points d’appuis et des massages, on peut par exemple se libérer d’événements traumatiques inscrits dans le corps. Une méthode qui s’adresse à tout le monde », avance Audrey Besson. Elle pratique également les massages plus traditionnels, la réflexologie plantaire et la relaxation grâce aux bols tibétains. « Chacun peut trouver la méthode qui lui convient le mieux. » « Il y a autant de pratiques qu’il y a de diplômes. Comme le secteur n’est pas réglementé, les écoles se comptent par dizaines. Certaines sont plus rigoureuses que d’autres, avec un nombre minimum de cours d’anatomie par exemple », précise Eric Gimbert. Pour la sophrologie, plusieurs d’entre elles sont également habilitées à délivrer un titre RNCP, qui garantit que le processus pédagogique confère un certain niveau de qualification.