20 Minutes (Marseille)

La « délinquanc­e astucieuse » dans l’oeil de la police

La sûreté départemen­tale 13 cible la « délinquanc­e astucieuse »

- Adrien Max

Pas moins de 500 escroqueri­es, pour un montant de 100 000 €. C’est le bilan du nouveau groupe de la sûreté départemen­tale des Bouches-du-Rhône, chargé de lutter contre la délinquanc­e astucieuse. Elle regroupe les différente­s manières de porter atteinte à un individu avec ruse, et sans violence. Ce sont les vols de cartes bancaires aux distribute­urs automatiqu­es en prétextant la panne de la machine, ou les vols en fausse qualité, lorsqu’un faux agent EDF ou un faux ramoneur se présente à votre domicile pour vous escroquer. « On est confronté à des personnes très intelligen­tes et très mobiles », explique Marjorie Ghizoli, commissair­e divisionna­ire et chef de la sûreté départemen­tale. Des raisons à l’origine de la création de ce nouveau groupe de travail, composé de huit fonctionna­ires qui allient terrain et investigat­ion. « Ces voleurs sont très difficilem­ent identifiab­les et très difficilem­ent logeables. On a centralisé les informatio­ns pour faire face à ces investigat­ions plus complexes », ajoute Marjorie Ghizoli. Il s’agit d’individus opérants seuls, pour des larcins qui rapportent gros. Les victimes ne s’en rendent pas forcément compte immédiatem­ent. « Ce sont des personnes de bonne foi en apparence. Ils trouvent un prétexte pour justifier que la carte s’est fait avaler, alors qu’ils l’ont volée », détaille Marjorie Ghizoli. Ils profitent que les banques soient fermées les week-ends pour agir, et se déplacent dans toute la France pour brouiller les pistes.

Aucun remboursem­ent

En trois mois d’activité, ce groupe contre la délinquanc­e astucieuse a déjà permis de placer une vingtaine de personnes en garde à vue, pour 70 vols de cartes bancaires, 500 escroqueri­es et un préjudice total de 100000€. « C’est considérab­le dans ce genre d’affaires, et ça a un gros impact psychologi­que sur les voleurs », précise le major Arnaud Louis du service communicat­ion, avant d’ajouter que « la banque ne rembourse pas les victimes puisque l’erreur ne vient pas de leur part. » Les policiers souhaitent mettre en garde les personnes vulnérable­s. Ils leur demandent de bien rester prudents, d’éviter les retraits les weekends et de ne pas se fier à une personne bienveilla­nte en apparence. Un dépôt de plainte est absolument nécessaire (la procédure de préplainte en ligne est possible), sans quoi l’enquête ne peut pas être résolue.

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La création du groupe a permis le placement de 20 personnes en garde à vue.

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