20 Minutes (Marseille)

L’enquête sur le coma d’un jeune joueur piétine

L’enquête sur l’accident qui a plongé Geoffrey dans le coma patine

- Jean Saint-Marc

«Il avait repris conscience, il parlait un peu. Et là, on a l’impression que tout recommence à zéro », lâche Stéphane, le grand frère de Geoffrey, la voix nouée. En fin de semaine dernière, le jeune rugbyman varois a de nouveau été placé en coma artificiel, victime d’une pneumopath­ie. Les causes exactes de cette dernière complicati­on sont encore inconnues. Comme les causes du premier accident, en mars.

« Ce sont des costauds »

« Nous n’avons aucune certitude », confie une source policière. « C’est un dossier très compliqué, les médecins eux-mêmes ne sont sûrs de rien », dit-on au parquet de Draguignan. Pour le frère de Geoffrey, l’hypothèse « la plus plausible » est celle d’un choc sur le terrain : « Lors du match précédent, il a subi un énorme coup et il a voulu continuer à jouer, lance Stéphane Amado. Et il a rejoué la semaine suivante. » Avant de tomber dans le coma dans le club-house, pendant la troisième mi-temps. Ce soir de mars, Geoffrey n’avait pas bu une goutte d’alcool. Au club, on ne nie pas l’existence de ce premier choc une semaine avant l’accident. Mais le troisièmel­igne n’était pas, alors, tombé inconscien­t : « On aurait immédiatem­ent déclenché notre protocole commotion. On est très rigoureux là-dessus », assure le président du CARF Christian Carillo. « On a ressorti toutes les feuilles de match, c’est très carré », confirme un policier. L’état de santé de Geoffrey n’a jamais permis aux enquêteurs de recueillir son témoignage. C’est sans doute ce qui pourrait faire avancer l’enquête. « Cet accident est peut-être dû à une accumulati­on d’événements, reprend notre source policière. Ce sont des costauds, il y a des chocs aussi dans la vie, des jeux où ils s’amusent à se plaquer… » Les policiers s’interrogen­t, les proches de Geoffrey s’interrogen­t… Et les parents de joueurs s’inquiètent : « Quand on tient un stand sur tel ou tel événement, les parents viennent nous voir, raconte Antonio de Sepulveda, le père de l’un des meilleurs amis de Geoffrey et le président de l’associatio­n Tous avec Geoffrey. Ils nous demandent ce qu’il s’est passé, quels sont les signes… Mais les signes, on les a loupés. »

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Geoffrey s’est effondré après un match.

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