Double rentrée pour les alternants
Avec un pied dans les études, l’autre en entreprise, ces étudiants ont du travail devant eux
Ca y est, vous avez tout: l’entreprise, l’école, l’appartement… Maintenant, à vous l’alternance! Enfin, presque. Tout va s’enchaîner très vite à la rentrée, alors autant réfléchir dès maintenant à deux ou trois petites choses avant de vous élancer dans votre nouvelle vie. « Le jeune alternant va arriver dans un univers complètement différent de celui qu’il connaît, avec de nouveaux codes. Le changement de rythme va être radical. » Anne-Marie Lardreau, conseillère au Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ) annonce la couleur. L’alternance, c’est d’abord un rythme soutenu à prendre, « car il faut avoir une activité professionnelle et, en même temps, faire des travaux pour l’école », explique Clarisse Dupont, étudiante en commerce à Pau et apprentie en alternance dans la capitale. Mais rien ne sert de s’affoler: « Il faut juste se préparer mentalement à prendre des responsabilités et surtout se dire que c’est une super opportunité de s’ouvrir des portes », commente Thomas Carlu, ancien alternant en marketing à Neoma Business School.
En profiter pour s’informer
Le plus dur étant fait, vous pouvez tout de même gagner du temps sur la rentrée en faisant « quelques recherches sur l’entreprise, vous formez à Photoshop ou encore organiser une réunion de prérentrée avec votre employeur », recommande Géraldine Ernst, directrice des relations entreprises de l’ISTEC. « Pendant l’été, c’est bien de se renseigner sur les aides auprès de son école car, parfois, les places sont limitées », prévient également Clarisse Dupont. L’anticipation ne sera jamais vaine: « Ça permet de ne pas être pris de court, notamment si on doit prendre les transports pour se rendre dans l’entreprise », ajoute la conseillère au CIDJ. La préparation, finalement, est surtout personnelle. « L’important est de développer une belle mentalité associant humilité, dynamisme, curiosité et bienveillance », préconise Géraldine Ernst. L’alternant est considéré, dans l’entreprise, comme un véritable salarié et « ça, les étudiants ont du mal à le réaliser avant d’entamer la formation », ajoute Thomas Carlu. Anne-Marie Lardreau est d’accord : « L’essentiel est de surtout ne pas se décourager et se dire qu’on apporte un souffle nouveau à l’entreprise. » Si les premiers mois s’annoncent un peu difficiles, « n’oubliez pas que l’alternance permet d’avoir une véritable expérience sur du long terme », témoigne Clarisse Dupont.