« On ne va pas les laisser rentrer ! »
La ministre n’étend pas le périmètre classé, les opposants persistent
Le site de la Corderie va-t-il devenir une ZAD (zone à défendre) ? Des manifestants l’avaient évoqué lors d’un rassemblement jeudi, si la ministre de la Culture n’allait pas dans leur sens. Or lundi, Françoise Nyssen a affirmé être favorable à un classement uniquement partiel de l’ancienne carrière grecque découverte dans le septième (lire l’encadré). L’heure est donc à l’offensive du côté des opposants.
Un site bientôt occupé ?
« J’appelle à l’occupation du site, lance Sébastien Barles, porte-parole du collectif écocitoyen Marseille en commun. Avec les copains, on va se mobiliser pour assurer une présence sur le site. C’est le seul moyen qu’on a aujourd’hui d’agir alors que les travaux vont commencer. Nous allons empêcher ces travaux par une action non-violente en faisant un bouclier humain. On ne va pas se laisser gouverner par les seigneurs du béton ! » « On ne va pas les laisser rentrer ! », assure Sandrine Rolengo, habitante du quartier. C’est elle qui a alerté le député des Bouchesdu-Rhône, Jean-Luc Mélenchon, de la situation. « Lundi soir, on était une soixantaine de riverains devant le site. Et on ne lâche rien. On organise des veillées sur les balcons. On surveille jour et nuit. On veut que la ministre vienne voir de ses yeux. Le rapport sur le site sera livré dans un an et demi, c’est sûr qu’elle n’a pas les éléments ! ». Une occupation du site avec laquelle le CIQ de Saint-Victor/Corderie/Tellène est en désaccord. « Vu la fragilité de la roche, ce serait un désastre », déplore Joëlle Gilles, la présidente du CIQ, qui demande à pouvoir rencontrer le maire Jean-Claude Gaudin et les représentants de Vinci. Un rassemblement est prévu mercredi à 18 h place Joseph-Etienne.