Ça pousse pour les « champignons de Marseille » !
Une champignonnière existe dans les sous-sols du centre
Maxime Quemin est un passionné. Certains sont dingues de voitures, d’autres de voile. Mais lui, son truc, c’est… les déchets et leur recyclage. Ce Lyonnais d’origine, installé à Marseille depuis quelques années, est aussi un peu « fada ». Le jeune homme a décidé d’allier sa passion et son grain de folie pour se lancer, avec son associé Nicolas d’Azemar, dans une aventure peu ordinaire. Depuis plusieurs mois, à quelques pas du Vieux-Port, une champignonnière s’est installée dans les sous-sols d’un immeuble cossu de la rue de la République. Fini les célèbres champignons de Paris, place désormais aux « Champignons de Marseille » !
Dans un boudin en plastique
« Je suis technicien agronome, et pour moi, cette initiative est un acte militant », explique Maxime Quemin. La culture de champignons dans le marc de café reprend en effet le principe d’économie circulaire. Pour faire pousser ces petits pleurotes , Maxime Quemin et Nicolas d’Azemar collectent de la paille chez des paysans dans un rayon de 10 km. Ils associent cette paille à du marc de café fourni par l’hôtel Intercontinental tout proche et y ajoutent du mycélium de pleurote, le tout enfermé dans un boudin en plastique. Après plusieurs jours, dans cette pièce à 90 % d’humidité et dont la température n’excède pas les 20 °C, la magie opère. Or, la production de ces champignons n’émet presque aucun déchet. La terre dans laquelle les pleurotes ont poussé est donnée à des paysans, et seul le plastique des boudins part à la poubelle. Dans la petite pièce qui sert actuellement de showroom, la champignonnière permet de récolter 30 kg de pleurotes par semaine. En attendant de pouvoir étendre la production (lire l’encadré), le jeune agriculteur fait tranquillement pousser ces pleurotes pas comme les autres, dans l’espoir d’attirer les curieux, les gourmets… et les investisseurs !