20 Minutes (Marseille)

La France encore un peu bleue pour plier ses matchs

Malgré la victoire en Bulgarie, la France a été incapable de s’assurer un match facile

- De notre envoyé spécial à Sofia (Bulgarie), Julien Laloye

C’était le match piège par excellence. Et puis, dès la troisième minute de jeu samedi, Blaise Matuidi a calmé tout le peuple bulgare et apaisé nos petits coeurs. Les Bleus n’ont plus qu’à gagner face à la Biélorussi­e, mardi, et seront assurés de faire le voyage en Russie à l’été 2018. Mais l’équipe de France inquiète encore et toujours. Surtout dans sa capacité à ne pas plier un match.

« Ne pas laisser traîner »

A Sofia, l’attaque française a d’abord bien gâché, avant de disparaîtr­e après le repos. « Ça fait plusieurs fois qu’on n’arrive pas à tuer le match, ça pourrait nous causer des problèmes, reconnaît Matuidi. Je pense qu’il faut que l’on travaille là-dessus, avoir cet esprit un peu plus tueur. » C’est un constat trop récurrent pour être ignoré – il n’y a qu’à se rappeler la finale de l’Euro –, la France est incapable de profiter de ses temps forts pour envoyer l’adversaire au tapis. Au stade Vassil-Levski, Mbappé, Lacazette et Griezmann ont eu les occasions de nous épargner une tension artérielle trop élevée. Interrogé sur ce manque d’efficacité, l’attaquant de l’Atlético de Madrid n’avait pas l’air de se prendre la tête, après le match. « On aurait pu mettre un deuxième but mais, avec le ballon, on n’était pas bien. Peut-être que ce n’était pas notre jour. » Sa réponse en dit long sur la légèreté avec laquelle les tricolores traitent parfois la chose. Hugo Lloris, qui a permis, avec un arrêt monstrueux, d’éviter plus de sueurs froides, semble, lui, conscient du problème. « On avait des situations pour se mettre à l’abri, mais on n’a pas su le faire. Les Biélorusse­s vont venir sans pression, ils vont jouer libérés, analyse le gardien et capitaine de l’équipe de France. Il faudra attaquer le match avec déterminat­ion, se mettre à l’abri le plus tôt possible et ne pas revivre un scénario comme le Luxembourg, où on laisse traîner, où les minutes passent et où le but devient de plus en plus petit. » C’est même une question de santé publique. Pensez aux petits coeurs de millions de Français.

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Griezmann et les Bleus n’ont pas su concrétise­r leurs occasions, samedi.

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