Un test grandeur nature pour les forces de l’ordre
Comment éviter les débordements… sans utiliser la violence ? Le bilan particulièrement négatif de la gestion du maintien de l’ordre en 2016 (des centaines de blessés et plus de 11 enquêtes ouvertes pour « violences policières ») a poussé, en août 2016, la préfecture de police de Paris à mettre en place une cellule de réflexion baptisée Synapse. « Le but de cette unité, c’est de regarder ce qui se fait ailleurs en matière de maintien de l’ordre et d’étudier la compatibilité de ces moyens avec notre arsenal juridique », détaille la préfecture de police de Paris à 20 Minutes.
Ainsi, on a vu réapparaître à la rentrée les canons à eau un temps délaissés. Un fonctionnaire de cette « cellule » s’est également rendu à Hambourg (Allemagne) en juillet dernier pour le G20 afin d’évaluer l’efficacité de haut-parleurs puissants lors d’opérations de police. Un usage qui va dans le sens d’une « meilleure communication à destination des manifestants pacifiques » souhaitée par l’administration. Le recours aux réseaux sociaux, tout au long des manifestations, devrait dans le même temps s’intensifier.
Aucune modification législative n’est prévue pour le moment, mais plusieurs « documents de travail » sont régulièrement diffusés dans les services d’ordre mobilisés et un cahier, édité par la cellule Synapse, a été remis au préfet de police.