20 Minutes (Marseille)

Les fonctionna­ires vent debout contre Macron

Tous les syndicats du secteur appellent à la grève ce mardi

- Nicolas Raffin

«Situation difficile », « ras-lebol », « inquiétude »… Depuis une semaine, les messages reçus par 20 Minutes traduisent le malaise des fonctionna­ires qui manifesten­t ce mardi dans toute la France. Pour la première fois depuis dix ans que tous les syndicats de la fonction publique appellent à la grève.

La mobilisati­on sert à rappeler le rôle essentiel des 5,4 millions d’agents publics français.

Les motifs de mécontente­ment sont légion, à commencer par le manque d’effectifs. Emmanuel Macron a promis de supprimer 120000 postes de fonctionna­ires d’ici à 2022 : 50 000 fonctionna­ires ne seraient pas remplacés dans la fonction publique d’Etat, 70000 dans la fonction publique territoria­le. Parallèlem­ent, il avait prévu 10000 recrutemen­ts de policiers et de gendarmes et 12000 embauches de professeur­s des écoles pour les zones prioritair­es. Autre source de malaise, le point d’indice, qui définit le niveau de rémunérati­ons des fonctionna­ires. Outre son gel, le programme d’Emmanuel Macron entend mettre fin « à l’évolution uniforme des rémunérati­ons de toutes les fonctions publiques afin de mieux prendre en compte les spécificit­és de chacune ». Une ligne rouge pour de nombreux syndicats qui redoutent une précarisat­ion des agents déjà peu rémunérés.

Enfin, les témoignage­s recueillis révèlent une vraie souffrance en raison des préjugés liés aux fonctionna­ires. Pour beaucoup, la mobilisati­on de ce mardi est un moyen de rappeler le rôle essentiel des 5,4 millions d’agents publics en France.

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Bordeaux, en janvier 2005, manifestat­ion pour la défense du service public.

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