Les fonctionnaires vent debout contre Macron
Tous les syndicats du secteur appellent à la grève ce mardi
«Situation difficile », « ras-lebol », « inquiétude »… Depuis une semaine, les messages reçus par 20 Minutes traduisent le malaise des fonctionnaires qui manifestent ce mardi dans toute la France. Pour la première fois depuis dix ans que tous les syndicats de la fonction publique appellent à la grève.
La mobilisation sert à rappeler le rôle essentiel des 5,4 millions d’agents publics français.
Les motifs de mécontentement sont légion, à commencer par le manque d’effectifs. Emmanuel Macron a promis de supprimer 120000 postes de fonctionnaires d’ici à 2022 : 50 000 fonctionnaires ne seraient pas remplacés dans la fonction publique d’Etat, 70000 dans la fonction publique territoriale. Parallèlement, il avait prévu 10000 recrutements de policiers et de gendarmes et 12000 embauches de professeurs des écoles pour les zones prioritaires. Autre source de malaise, le point d’indice, qui définit le niveau de rémunérations des fonctionnaires. Outre son gel, le programme d’Emmanuel Macron entend mettre fin « à l’évolution uniforme des rémunérations de toutes les fonctions publiques afin de mieux prendre en compte les spécificités de chacune ». Une ligne rouge pour de nombreux syndicats qui redoutent une précarisation des agents déjà peu rémunérés.
Enfin, les témoignages recueillis révèlent une vraie souffrance en raison des préjugés liés aux fonctionnaires. Pour beaucoup, la mobilisation de ce mardi est un moyen de rappeler le rôle essentiel des 5,4 millions d’agents publics en France.