Le pôle de santé publique s’attaque à l’affaire
Le pôle de santé publique du parquet de Marseille se retrouve au coeur de l’actualité.
C’était il y a presque un mois. Une enquête préliminaire avait été ouverte le 15 septembre par la justice, alors que l’affaire du Levothyrox, médicament traitant l’hypothyroïdie, commençait à prendre de l’ampleur. Ce dossier complexe a été confié au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille, saisi dans des cas très précis
(lire l’encadré). Deux magistrats travaillent actuellement sur cette affaire, aidés d’assistants spécialisés, un médecin et un pharmacien.
86 enquêtes traitées
Ces assistants ont pour mission « d’aider dans la conduite des investigations », précise Xavier Tarabeux, procureur de la République de Marseille Ils apportent leurs connaissances médicales aux magistrats dans leur enquête. Dans le cadre du Levothyrox, ils ont ainsi participé à la rédaction de la notice visant à faciliter le dépôt de plainte. Ils élaborent également des notes et un travail de documentation à partir de revues spécialisées, afin d’apporter leur éclairage sur le sujet. Les compétences du pôle étant très larges, un vétérinaire et un douanier y travaillent également. Près de 86 enquêtes y ont été traitées. Côté gendarmerie, plusieurs enquêteurs de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique sont à l’oeuvre. Ce service de police judiciaire de la gendarmerie est notamment spécialisé dans les enquêtes relevant d’infractions en matière d’environnement ou de santé publique. Mais les plaintes étant déposées partout en France, « c’est toute la gendarmerie qui est entièrement mobilisée », note Franck Lagier, chef de la section Pôles spécialisés au parquet de Marseille.