20 Minutes (Marseille)

Apporter de l’eau là où il n’y en a pas

Oshun améliore les puits dans les pays en voie de développem­ent

- Adrien Max

La société marseillai­se Oshun ambitionne d’apporter un service autour de l’eau potable à des pays en voie de développem­ent.

Une société créée par trois leaders dans leurs domaines. Oshun, société au capital de 500 000 €, a vu le jour grâce à trois entreprise­s, qui apportent chacune leur expertise. La société du Canal de Provence propose des services dans le domaine de l’eau comme l’irrigation ou le traitement de l’eau. La société UV Germi, basée en Corrèze, est experte dans le traitement de l’eau par ultraviole­t et l’entreprise Mios, à Aix-en-Provence, est spécialisé­e dans les solutions de communicat­ion entre machines.

Un service d’eau potable dans les pays en voie de développem­ent. « Notre objectif est de construire des kiosques à eau dans les zones rurales des pays en voie de développem­ent », explique Jean-Marc Philip, président de la société. Concrèteme­nt, la société installe un système de traitement de l’eau, aux normes européenne­s, sur des puits ou forages. Un système avec des consignes de bidons permet de s’assurer que l’eau reste propre. Le système est directemen­t alimenté par des panneaux photovolta­ïques. « Dans une logique “d’obligation de résultat” nous les avons équipés d’un système pour les guider à distance », explique JeanMarc Philip. Le traitement de l’eau repose sur une première filtration, puis par un traitement par rayons ultraviole­ts. « C’est une manière très efficace pour éliminer les germes de l’eau, sans dénaturer ses propriétés », précise-t-il. Une entreprise sociale et solidaire. « Nous avons la vocation d’une ONG avec l’efficacité d’une entreprise. Nous avons construit notre modèle économique autour du consenteme­nt des population­s à payer », affirme Jean-Marc Philip. Il souhaite recruter localement pour gérer le fonctionne­ment des kiosques. « Si on crée un emploi, environ quatre ou cinq se créeront indirectem­ent », ajoute-t-il. Surtout, le prix de l’eau a été fixé bien spécifique­ment. « Nous avons adapté nos systèmes au prix consenti à payer », précise-t-il. Une bouteille d’eau de source coûte en moyenne 400 francs CFA (60 centimes d’euros) quand celle d’Oshun coûtera à 10 francs CFA. » Déjà présente au Sénégal, Oshun espère se développer dans les pays d’Afrique subsaharie­nne, en Asie et en Amérique du Sud.

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Au Burkina Faso, ce kiosque est alimenté par des panneaux photovolta­ïques.

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