Pourquoi Monaco peut déjà miser sur 2018-2019
L’ASM, en méforme, reçoit le Besiktas, ce mardi
On voit d’ici les titres catastrophés de mercredi matin. « Le demi-finaliste de la Ligue des champions proche de la sortie », « Qui sont les responsables du flop monégasque ? » Car, ce mardi, pour son troisième match de poule de C1, Monaco n’a plus le choix contre le Besiktas (20h45). Les hommes de Jardim sont dans l’obligation de gagner pour continuer à rêver. Pourtant, une élimination serait loin d’être surprenante, tant le modèle de l’ASM génère, de lui-même, les raisons structurelles d’un effritement passager à intervalles réguliers.
Des erreurs de casting ?
Un principe de cycles de deux ans renouvelables : après chaque bonne performance en Ligue des champions (2015, élimination en quarts ; 2017, sorti en demie), Monaco parvient à valoriser ses actifs, mais a besoin de temps pour reconstruire une équipe sur le terrain. Comme après l’été 2015, où les départs de Martial, Kondogbia, Carrasco et Kurzawa ont été compliqués à digérer. En ce début de saison, à la suite des ventes de Mbappé, Mendy ou Silva, la réussite estivale de Falcao a pu faire croire, un instant, que la théorie des cycles allait en prendre un coup. Mais les résultats des dernières semaines ont pris les apparences d’une certaine normalité. Leonardo Jardim, le coach monégasque, donnait l’air d’avoir anticipé la chose : « J’ai accepté ce projet il y a trois ans. Je comprends sa philosophie et la méthodologie de travail mise en place. Je suis là pour faire travailler les jeunes, les aider à progresser, sans pleurer. » Si tout se passe comme prévu, l’ASM devrait redécoller l’an prochain, grâce à ses nouvelles ressources, à l’instar de la belle régularité de Rony Lopes, du potentiel de Keita Baldé ou de l’adaptation progressive du prodige Youri Tielemans. Un peu léger, tout de même, pour assurer que Monaco sera en haut de l’affiche la saison prochaine, car quelques grains de sable sont, en plus, venus enrayer la machine monégasque, comme les recrutements ratés de Ghezzal, Meïté ou Mboula… Pour ce qui est de la génération intermédiaire censée prendre le pouvoir cette saison, on ne voit rien venir, hormis Thomas Lemar. Au magicien Jardim de sortir de son chapeau un nouveau Mbappé.